
On pêche les baleines avec des harpons sur les côtes du Japon
, et j’en ai vu souvent de gros morceaux exposés en vente
dans les marchés de Nagasaki. Les Japonois se nourrissent de la
chair, emploient les côtes à plusieurs usages, et tirent de l'ambre
gris des entrailles de ce cétacée. On me montra des morceaux de
cet ambre gris tout fraîchement extraits, et qui étoient encore
mois.
Il m’a été assez facile d’attraper des insectes pendant mon
séjour à la factorerie et mon voyage à la cour. Quelques-uns ont
été déjà décrits, d’autres sont encore absolument inconnus (1).
(1) Anbhiam. ruficolle.
Coccinella Japonicd, ^t-pustulata.
Chysomella oestuans , pallida.
Dermestes violaceus.
Cicindela Japonica| catena.
Scarabeus ceruginosus. ( Fama mousi
en japonois.)
Hister unicolor. '
Mordella nasula, aculeata.
Ptihus fur. *
Meloe proscarabeus.
Cassida nobilis> vesicular is.
Silpha oestiva.
Buprestis rustica.
•— Ignita, v ill at a , elegans.
Cerambix rubus.
Lampyris Japonica, compressa.
Staphylinus erythropterus , riparius.
Forficula. auricula.
Cimex grandis, guttigerus Tiispidus ,
clavatus , trigonus unipunctatus , fu llo ,
sordidus , chinensis , brumeus anchora ,
cornutus, niger , andrece , colon, au-
gur, ocellatus.
Blatta orientalis, germanica, gigan-
tea.
Mantis religiosa, maculata, nasuta.
Grillus nas at us.
Acheta griilo-talpa.
Papilio argiolus, rapoc f c album ,
ihrax , hecabe, protheus ascanius ,
phlceas, car dus, niphe.
Sphynx atropos.
Bombyx lubricipeda.
Noctua serici, chi, paranympha.
Phaloena nymphoeata, prunata, im-
mutata, amataria.
Pyralis ocellaris.
Tortrix viridana.
Hemerobius perla grandis.
Agrion , puella inr go.
Panorpa Japonica.
Apis mellifica.
Vespa parietum.
Musea camaria, Japonica, albifrons,
cesar, melluca, vibrans , domestic a ,
fimetaria cynipséa , pluvialis.'
Stomoxys calcitrans.
Typula phaleno'ides, ruficollis, fe -
morata.
Culex pipiens.
Oniscus océaniens, asellus ,■
Rien de plus agréable, et même de plus magique, dans les
soirées d’été, que l’effet produit par les lampyres ou vers-luisans
du Japon (1). Cette espèce de mouche a sur la queue deux petites
tumeurs qui jettent une lueur phosphorique et bleuâtre , à-peu -
près comme nos vers luisans d’Europe ; mais ceux-ci n’ont point
d’aîles; et restent collés tranquillement sur les buissons de genièvre.
Les lampyres, au contraire, voltigent tantôt haut, tantôt
bas , et ressemblent à un ciel couvert d’étoiles errantes.
Je vis aussi une mouche noirâtre, que les Japonois nomment
semi, et une autre à queue blanche , qu’ils appellent abou.
Les interprètes me parlèrent d’une production singulière de
la nature, qu’ils nomment tatsou-baso. Quoiqu’ils ne pussent la
comprendre , la manière dont ils la considéroient et dont ils'
me la présentèrent, piqua ma curiosité. Ils me parlèrent d’un,
ver rampant durant l’été, et qui se métamorphose en plante
dans l’hiver. Ils m’en montrèrent d’abord le dessin ; mais après
m’être procuré l’objet en nature, je reconnus un papillon méta-;
morphosé en fèv e , et qui s’ enfonçant dans la terre pendant l’hi-'
v e r , s’attachoit aux racines d’une plante ; c’est un des remèdes
que leur apportent les Chinois. Il passe pour un puissant corroboratif.
L e s habitans des provinces septentrionales du Japon ramassent
beaucoup d’ escargots et autres coquilles , qu’ils collent sur du
coton avec de la pâte de riz , pour les vendre aux Hollandois qui
vont à la cour. Ces* coquilles sont jolies ; on préfère sur-tout les
petites. Les principales espèces (2) furent servies sur nos tables;
nous les mangions cuites et fricassées. *1
Monoculus polyphemus.
Pulex irritans.
PedicuLus humanus.
Juins terrestres.
Lepisma sacchàrina.
Cancer diogenes, astacus et dorsî~
pes.
(1) Lampyris Japonica. t
(2) Ostrea pleuronectes et gigas.
Venus chione et meretrix.