
ge (1) j du sable jaune de coquille.(2), de la pierre de lar (3),
d’une belle couleur de chair; de la pierre ponce (4) , et une
autre pierre poreuse et cassante,(5) , du cinabre en poudre (6),
une espèce de.pierre tendre qui porte le nom de l’endroit d ou
on la tire (7), du marbre blanc (8) , de la litharge de plomb,
de la mine de cuivre (9) , une huile (10) fine de la montagne
de Sinano, du salpêtre ( 1 1 ), du sédiment (12) de terre cuit dans
les bains chauds, des pétrifications végétales et autres ( i3) des
montagnes de Fakonié..
C H A P I T R E XX.
N o u r r i t u r e des Japonais. — JLLaniere dont ils apprêtent
leurs principaux mets. — Leurs boissons. Leur tabac. *
Notice sur quelques autres objets de leur économie domestique.
I l n’y a peut-être pas de pays au monde plus abondant en
comestibles, que lés îles du Japon': le sol même et les mers
voisines ën procurent de toutes les espèces, que l’art sait encore
multiplier.
Les Japonois ne se bornent pas aux alimens bons et salubre*
par eux-mêmes , mais ils savent encore préparer beaucoup de
(-1) Ovoo Oti higouam sehi.
(2) Ava sna en japonois, c’est-à-
dire, sable à grains.
(3) Sakou selis et isou natta.
f4) Karouisi.
(5) Tsourara isi.
_(6) J ou,
(7) Tsougaro isi, et togara ibi.
(8) NihJco isi , et niTchorosik.,
(g): Soi no me guin.
(.10) Kososo no àbra.
fi 1)' Siso inso.
fi- 2) Boos ou,
( i 3) Phytolithas lytophylta. (Kono-
faisi. )
viandes et d’herbages naturellement dangereux ou malfaisans.
Tous leurs mets sont coupés par morceaux, et accommodés avec
des sauces délicieuses. Le maître de la maison n’a pas la peine
de découper les viandes et de les servir à ses~convives. Chacun,
s assied sur des tapis carrés avec une petite table devant soi; les
domestiques posent un plat sur chaque table ; c’est une portion
toute faite dans la cuisine, et dréssée dans un vase bien propre,
de porcelaine ou de bois vernissé. Ces espèces de plats ou de
jattes ont un couvércle , et sont d’une grandeur ordinaire. .
Le premier service consiste ordinairement en poissons et
en potages au poisson. On boit le bouillon à même la jatte, et
on mange le poisson avec des bâtonnets de bois vernissés , qu’ils
marnent si adroitement de la main droite, qu’ils peuvent ramasser
le plus petit grain de riz. Ces ' bâtonnets leur tiennent lieu de
fourchettes et dé cuillers. A peine un plat est-il vuide qu’un
autre lui succède : on sert le dernier dans une tasse bleue de
porcelaine avec son couvercle. Les plats sont apportés par des
valets qui se tiennent à genoux auprès des convives pour les servir.
L’usage est de se saluer réciproquement et très-profondément
avant de se mettre à table. — Les femmes ne mangent pas
avec les hommes , et malgré ma haute estime pour les cuisiniers
japonois , j’avoue qu’ils ne m’ont pas servi de mets capables de
remplacer le plus bel ornement de nos tables.
Ils font ordinairement trois repas, un à huit heures du matin,
un autre à deux heures d’après-midi, et le dernier à huit heures
du soir. Quelques-uns mangent indistinctement à toutes les
heures de la journée quand ils ont faim, et leur cuisinier est
obligé de tenir des mets tout prêts pour chaque instant de la
journée.
Ils n’ont pas d’autre pain que du gruau de riz extrêmement
blanc et d’un goût exquis. Ils en mangent avec toutes les viandes.
Le peuple mange trois fois par jour, c’est-à-dire, à tous ses
repas, de la soupe de misa faite avec des poissons et des por-
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