
les hommes que pour les femmes. 11 consiste en une ou plusieurs
longues robes , de même forme pour tous les états et
pour tous les âges. Les riches en ont d’étoffes de soie très-
fine ; celles des pauvres sont en toile de coton. Les robes des
femmes leur tombent sur lés talonsjles plus élégantes y ajoutent
une queue. Celles des hommes le.ur couvrent le gras de jambe.
Les voyageurs , les soldats et les ouvriers la relèvent, ou bien,
en portent de si courtes' qu’ elles ne leur viennent qu’aux
genoux. Les hommes prennent des étoffes unies ; mais les
femmes préfèrent celles à fleurs, tissues en soie ou en or. Les
robes d’été n’ont point de doublure , ou n’en ont qu’une" très-
légère. Celles d’hiver sont chaudement ouaftées en soie ou
en coton. Les hommes se contentent de porter une seule robe ;
les femmes en mettent quelquefois trente , quarante, cinquante
et même davantage; mais elles sont si fines et si claires , qu’elles
pèsent à peine toutes ensemble quatre ou cinq livres. Celle de
dessous tient lieu de chemise ; c’est pourquoi elle est blanche
ou bleue. Toutes ces robes s’attachent avec une ceinture large
comme la main pour les hommes , et d’une demi-aune pour
les femmes , en outre assez longue pour faire deux fois le tour
de leur corps et se nouer en rosette avec deux bouts flottans.
Les femmes font ce noeud très-grand ; sa position indique si
celle qui le porte est mariée ou non. Les filles ont ce noeud
derrière le dos, les femmes mariées en devant. Les hommes
passent différens objets dans leur ceinture, tel que leur sabre,
leur éventail , leur pipe , leur bourse à tabac , celle à médica-
mens. Les robes n’ont point de collet ; elles sont très-échan-
crées , et le col reste nud, sans cravate ni fichu.
rm ch eyhh ou un émy r du désert ;
leu r hospitalité est toujours la m êm e ,
et ils n’ont pas réformé l’usage de dép
ou iller les étrange rs, conformément
à la mission d’I sm a ë l, l ’un de leurs
anciens î ch eylch, qui doit dresser ses
tentes contre ses frères. V o y e z Genèse,
chap. X V I , vers. 9 , et la préface du
Voyage de d’Arvieux dans VArabie
heureuse, p. v.j. Note du Rédacteur.
Les manches sont d’une ampleur démesurée 5 elles ont au
moins une demi-aune de large, et l’entrée est cousue à moitié ,
ce qui forme un sac dans lequel ils enfoncent leurs mains quand
ils ont froid, ou bien ils y serrent du papier et autres objets
comme dans une poche. Les manches des jeunes filles sont si
larges, qu’elles traînent presqu’à terre.
Le costume des Japonois a l’avantage de ne pas leur faire
perdre beaucoup de tems à leur toilette. Ils se déshabillent
avec la même célérité ; ils ôtent leurs manches , défont leur
ceinture, et leurs robes tombent.
Quoique la robe soit la pièce principale et caractéristique
du costume Japonois, ce costume a quelques variations eu égard
à l’âge, à la qualité, au sexe , à la profession des personnes.
Ainsi, les ouvriers, les pêcheurs et les matelots se déshabillent
pour travailler ; tantôt ils sont presque nuds avec une ceinture
qui leur couvre les parties naturelles, passe entre leurs cuisses ,
et vient s’attacher sur le dos; et tantôt ils se contententd’ôter
leur robe , et de la laisser pendre à leur ceinture.
Les gens riches portent des pantalons et une . robe de soie
aussi fine que de la gaze, et très-courte, par-dessus les autres.
Elle ne leur descend pas au-dessous de la taille , et n’est pas
arrêtée par une ceinture. Elle se noue avec un ruban par devant
et par derrière. Du reste, cette demi-robe, tantôt verte et tantôt
noire , est de la même forme que les grandes pour les manches
et pour la coupe du collet. En arrivant dans le lieu de leur
travail journalier, où il né se trouve point d’étrangers qui leur
soit supérieur, ou en rentrant chez eu x , ils .ôtent cette robe
de dessus, et la plient fort proprement.
Leurs pantalons sont d’une toile fort mince, mais très-serrée,
faite avec une espèce de chanvre , et jamais en soie ni en
.coton. Ils s’attachent au-dessus des hanches et descendent sur
la cheville du pied. Ils ressemblent à un jupon de femme ; ils
sont cousus par le bas entre les. jambes , et ouverts des deux
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