
H. Le sjoumon serti ( i ) ,
C’est-à-dire, dix serti (il en vaut dix en effet, i 3 ou 14 s. ) ,
six font un mas ; cette pièce déjà ancienne, et qui a peu de
cours aujourd’h u i, est de la grandeur d’un double stuber de
cuivre , mince comme un liard, et d’un cuivre rouge pâle. D’un
coté de la pièce aux quatre coins du trou, sont des caractères
en relief, et au revers dessus le bourrelet, quatre poinçons avec
des lettres en bosses.
I. Simoni séni ( 2 ) ,
C’est-à-dire, quatre séni (5 s. le montant de sa valeur). C’est
une pièce très-commune, sur-tout dans l’île de Nipon. Elle est
de laiton, grande comme un stuber de cuivre, et mince comme
un liard. D’un côté sont les mêmes caractères que ceux du
sjoumon séni, ou de la pièce de dix séni ; de l’autre plusieurs
portions d’arc en bosse qui s’entrecoupent réciproquement.
K. Le too séni ou ou too séni,
Est une monnoie à la fois japonoise et chinoise, de cuivre couleur
d’or , mince comme un liard, mais un peu plus grande, avec
des lettres très - distinctes d’un côté, et semblables à celles
décrites ci-dessus. Elle vaut deux séni ( 2 s. 6 den.) ; selon toutes
les apparences, elle est originairement venue de la Chine. J’en
ai vu de deux espèces.
Les unes (3) n’avoient ni caractères ni inscription sur le revers.
Les autres (4) n’en, avoient qu’un sur le revers.
(1) Planche V I I , fig. 36. Je orois
qu’il faut prononcer juumon. Un séni
commun vaut neuf den. ou trois liards.
(2) Planche V I I I , fig. 3 7.
(3) Planche V I I I , fig. 38.
(4) Planche V I I I , fig. 3g.
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P O ID S E T ME SUR E S DU J A P ON. 4g7
C’est une monnoie ancienne.
L. Le sénj, proprement dit, c’est-à-dire le séni commun , est
grand comme un liard, en cuivre rouge, et portant des caractères
sur un côté comme les pièces précédemment décrites.
Soixante font un mas ( ou 8 s. il vaut donc 9 den.) ; j’en ai vu
de deux sortes.' .
L ’unë (i) sans caractères sur le revers,.
L ’autre n’a qu’un seul caractère de ce même côté. On le
nomme aussi bon-séni; c’est une ancienne monnoie courante.
I-.es deux directeurs de la Compagnie ont la permission chaque
année d’exporter une certaine quantité de séni de cuivre. En 1775
chacun d’eux en reçut soixante-quinze caisses.
■ §. IV . Monnoies de fer.
Les Japonois en ont aussi, quelques-unes.
M. L e doosa-séni.
Il ressemble, pour la grandeur, la forme et la valeur, au séni
courant (io°) ; j’en ai remarqué de deux espèces!
L ’un (2) sans caractères .sur le revers. .
L ’autre (3) avec un seul caractère sur le revers. Cette monnoie
est coulée et non pas frappée. La matière est conséquemment si
aigre et si cassante , qu’elle se brise pour le peu qu’on laisse
tomber, la pièce de haut. On risque d’être souvent trompé en
recevant cette monnoie. Il y a quelques années qu’un gouverneur
de Nagasaki fit couler une grande quantité de ces séni de
fer dansun hôtel des monnoies qui subsiste encore de l’autre côté
du port, en face de l’île où est située la factorerie hollandoise.
(1) Planche V I I I , fig. 4q.
N(a) Planche V I I I , fig. 42.
(3) Planche V I I I ,fig ; 43.
Tome I I .