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et enfin chez les Japonois , qui la reçurent avec enthousiasme .
et 1 amalgamèrent avec celle de Sinto. Elle a enfanté plusieurs
superstitions monstrueuses. En voici les principaux dogmes.
i°. L ’ame de tout être animé est immortelle.
2°. Elle est susceptible de récompense et de punition après
l ’extinction de la vie..
3°. Il y a différens degrés de béatitude et de damnation.
4°. Les âmes des méchans vont habiter le corps des animaux
pendant un certain teins 9 a l’ expiration duquel elles sont corentre
les plus anciens peuples ., et qui
•ont donné Heu à des suppositions ridi-
rcules. On n’a pas besoin, par exemple,
d’envoyer une colonie d’Egyptiens
pour peupler la Chine, qui devoit être
habitée long-tems avant qu’on songeât
aux moyens de rendre l’Egypte Habitable.
Nos missionnaires , convaincus de
la ressemblance qui existe entre la religion
de BraHraa et celle de Moyse
.et de Jésus, n’auroient pas imaginé gra-
_ tintement des apôtres prêchant dans
les Indes une religion dont les Brah-
mes connoissoient mieux qu’eux toutes
le s bases. Tout s’explique naturellement
, en admettant cet ancien peuple
,savant , si heureusement imaginé, ou
plutôt retrouvé par l’ingénieux . 'le savant
et trop infortuné Bailly,. On voit
:Ies sciences et les arts descendre de la
Tatarie dans la Chine., dans l ’Inde et
dans l’E gypte, et passer de-Ià dans des
-contrées plus éloignées , qui conservent
encore les idées théologiques,
■ lithurgiques et cosmogoniques du lamisrne..
Elles se trouvent, par exemp
le, dans-le Pentateuquè, qui n’est
qu’un extrait d’anciens livres égyptiens
anéantis , dans les cinq Vedes ,
dans les cinq Kings. Je n’entreprendrai
pas de développer ces idées dans une
note; il me suffira, pour le moment,
d’indiquer les ouvrages que doivent
consulter ceux qui voudront les méditer
et les approfondir. Alphabetum
Tibetanum, autore P. Gëorgio, anno
1 771 y passim ; Crawford’s Sketches
chiefly relating to the history, religion,
laws ., learning, and manners of the
Hindoos, âc. seconde edition, 1792,
t. I I , p, i 36— 164. Historia de la pro-
vinciade Philipinas, por el Padre Rod.
Murillo. Ayeen Akbery or the institutes
o f the emperor Akber, translated from
the Persian, by Gladwin , tome I I I ,
p. i 5y , chap, o f the doctrine of Bood.
Litter as annuce PP. Societ. Jesu. Les ouvrages
de Duhalde, de Koempfer, de
Charlevoix, de Mailla, & c, &c. Note
du Rédacteur.
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rigées et purifiées y. alors elles reviennent animer des corps
humains.
Ils appellent l’Etre suprême Amida ( x ) j et le diable r
Iemma.
Les temples sont ouverts tous les jourspendant toute l’ année
, et très-fréquentés, sur-tout les jours de fêtes, par desgens
qui sortent des villes pour s’amuser.-
Les principales fêtes sont d’abord le premier de chaque mois:-
ces jours là les personnes en place se parent pour rendre, visite
à leurs supérieurs et à leurs amis, et les féliciter du renouvellement
de la lune. C’ est un usage généralement observé dans
tout le Japon depuis .un ternis immémorial. Le premiér jour de la
pleine lune , c’est-à-dire , le i 5 du mois est encore une fête.-
Le peuple la célèbre avec plus de dévotion que la première, car
ce jour-là il y a plus d’affluence dans les temples qu’au commencement
du mois. La troisième fête est- la moins importante y.
elle arrive le 28 c’e;st^à-dire r la veille de la nouvelle lune.-
(1) Le P. Georgiprétend, avec assez
de vraisemblance, que VAmida des J a—
ponois est VAnubis des Egyptiens. En
effet, il a une tête de chien comme
Ànubis, et lient à la main un cercle
d’or qu’il mord ; cet instrument ressemble
beaucoup au cercle égyptien
qui représentoit le Tems. On le nomme
aussi Ometo, et on le représente indifféremment
sous les deux sexes, tantôt
comme un jeune homme nud, et
tantôt avec, lé visage d’une femme qui
a ies oreilles percées. On lui élève dès
statues auprès du rivage de la mër, sur
des rochers escarpés, et des dévots, accompagnés
d’une nombreuse musique,
viennent danser" devant ^.l’idole et se;
précipitent dans la mer avec des poids-
attachés aux mains et aux pieds. On.
retrouve là meme frénésie chez les*
Hindbux, qui se noient dans lé Gange'
en l’honneur à’Issouren et d6 Fichnou,
Le même dieu se nomme encore Qoua-
non ou Qouamvon, et c’est alors le"
Moutch aoutar ou Vichnou incarné en'
poisson. Il a aussi beaucoup de ressem--
blànceavecle Canopus des Egyptiens
divinité hydraulique, qui présidoit à 5
là mer et aux fleuves. Alphabet. Tibe-
tan. parsprim. p. i 33 et i 34. Jablonshi
panthéon Ægyptiac. pars I. Rédao*
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