
d« la farine de riz ,u n e bouillie qu’on applique au lieu de vésicatoires
sur les aposthêmes- e lle s rhum atism es, .
• L es habitaiis de la campagne emploient la garance a leur es
en coe ur ( 1) à la tein tu re, comme nos paysans Suédois tout de
la garance ordinaire (2). -
. p a i déjà eu occasion de dire que les ficelles et les cordes des
Japonois ne sont pas faites de chanvre , mais ils y emploient dd-
férentes espèces d ’orties sauvages qui croissent sur les collines,
telles que l’ortie du Japon et l’ortie à feuilles blanches (3 ), dont
l’écorce bien préparée fournit d’excellentes cordes. L a grame
de l’ortie à feuilles blanches (4) rend par l’expresssion une huile
très-utile : les feuilles de cette plante sont blanches en dessous
O n cultive dans les jardins situés dans l’intérieur et autour de
N agasaki, différentes plantes européennes qu’on nous, avoit
apportée s-ià bord et à la factorerieg telles que les bettes-raves (5),
dont la racine est ici d’un rouge bien plus foncé qu’en Ruro:pe ;
des carrottes (6) , 1e fenouille (7), l’anis (8) , le persil (9) , les
asperges' ( 10) , différentes espèces d ’oignons , des porreaux,
&c.- ( „ > , des raves (12) , des raiforts (i3) , de la laitue (i4 ),
de la chicorée (i5). -
Les collines situées auprès de la ville et des villages , sont
plantées de bâtâtes (16) qui ont des racines tend res, d’un goût
fort a g r é a b le , infiniment supérieures auxpom m es-de-terre(i7j , 1
(1) Ritbiacordata. Pall, it, 3 , tab. I.
f. l .
. (2) Rubia tinctorum.
(.3) Urtica Japonica et nivea.
(4) Rhus vernix et succedanea. Fast
noli en japonois.
(5) Beta vulgaris.
(6) Daucus carotta.
(7) Anelhum foeniculum et graveo-
lens..
(8) Pimpinella anisum.
(9) Apium petroselinum.
(10) Asparagus officinalis.
(11) Allium fistulosum, cepa.
(12) Brassica rap a.
(13) Raphanus.
(14) Läctuca saliva.
(15) Cichorium entybus et endivia.
(16) Convolvulus edulis.
(17) Solanum tuberosum.
et sur-tout d’une digestion plus facile. Les feuilles de cette plante
sont couchées sur la terre.
On a aussi tenté la culture des pommes-de-terre , mais elles
ne réussissent pas.
Le genièvre (i) qui est, comme on sait, indigène dans les
contrées septentrionales de l’Europe , se trouve quelquefois
dans le voisinage des temples -, mais ces buissons sont très-
rares.
1 L ’aeore sauvage (2) croît spontanément dans les endroits
marécageux. D’après son goût aromatique , les Japonois ont
une grande idée des vertus de cette racine 5 ils n’en eonnoissent
pas cependant le véritable usage.
Les environs de la ville de Nagasaki produisent aussi une
espèce d’amome ou gingembre sauvage (3) , dont la racine
est chaude et piquante ; elle a presqu’autant de vertus que le
gingembre ordinaire , dont il tient souvent lieu. Il est fâcheux
que la nature paroisse avare de cette production.
Le Itère (4) me sembla d’abord avoir des feuilles entières et
non découpées, comme celui d’Europe ; mais je ne tardai pas
à les voir changer de forme eu acquérant la grandeur ordinaire.
On rencontre ici beaucoup de lier es d’un verd magnifique et
d’une belle venue.
L e buis (5) est aussi très-commun. Il vient spontanément,
et on le cultive. Son bois- est d’un tissu fin et serré j ou en fait
des. peignes que l ’on peint en rouge et que les femmes portent
dans leurs cheveux comme un ornement.
Le bambou (6) est la seule graminée qui parvienne à la
(1) Juniperus commïmis.
^2>) A cor us eedamns. Illuslr. dies genres,
t. 2Ô2.
(3) Amomum mioga>. Bançks. K.oeiïrpf.
ic. t. 1.
(4) Hedera.
(5) Buxus virens.
(6) Arundo bambos. Quoiquor l’on
n’ait pas encore une coimoissance bien
positive des détails de la fructification
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