
plus grandes et ne se ressemblent pas : l’or en est plus haut en
couleur; il vaut cinq mas deux konderyn et cinq catche (environ
2 1. io s. ).
Tous ces itchip sont parsemés sur les bords et quelquefois dans
le champ, de points en relief, avec de petits poinçons frappés
par les marchands , pour s’assurer de leur bonté.
Les premiers et les derniers sont de vieilles pièces hors de
cours , que l’on rencontre bien rarement.
4°. Les kojou - kïn , kojou - hang ou kojou - itchip , nichou
et chounak ,
Sont de petites pièces d’ or qui avoient autrefois plus de cours
qu’à présent ; il en reste très-peu : on les frappoit dans le . district
de Kojou ou Ka ï , d’où elles ont tiré leur nom : elles sont d’un
or pâle , plates , avec deux empreintes d’un côté , et quatre de
l’autre.
J’en ai remarqué de cinq espèces, quatre rondes et une carrée,
qui diffèrent entre elles pour la grosseur, mais qui se ressemblent
pour le poinçon supérieur qui est d’un côté, et pour les
deux qui sont à la droite de l’autre. Quant au poinçon inférieur
d’un côté et aux deux à gauche de l’autre, ils varient sur les
différentes pièces:
Les rondes ont une bordure de points en relief, mais les petites
carrées n’en ont pas. . . .
A. Le kojou-bang ou kojou-kin (i) est rond, moins fort qu’un
double stuber hollandois, et plus épais qu’une pièce de six stubers
de Suède , ou écu de banque : il vaut douze mas cinq konde-
ryn (environ 5 liv.j.
B. Le kojou-kin ou Tcojou-itchih (2) est rond , un peu plus
(1) Planche I V , fig. 7.
(2) Planche I V , fig. 8.
petit
petit et imperceptiblement plus mince que le premier; mais du
reste semblable à l’extérieur : il vaut onze mas deux konderyn
■ et cinq catche (environ 4L 10 s. ).
C. Le Jcojou-itchip (i) est également rond, aussi grand que
celui décrit ci-dessus, mais moins épais de la moitié.
D. Le nijou (2) est rond , un peu moins grand et moins épais
que le precedent; il vaut cinq mas et six.konderyn (environ 45 s.) :
il a une grande ressemblance avec le premier , mais il est de
moindre valeur et moins épais.
ï). Le chounak (3) est encore une petite pièce d’o r , longue
dç trois lignes , large de deux, et plus mince qu’un ducat : elle
vaut deux mas huit konderyn (environ 1 liv.).
S- I I -
Les Japonois ont des monnoies d’argent de toute espèce ; aucune
, excepté le gonome-guin et le nandio-guin, n’ a de valeur
fixe , et on les pèse toujours en les recevant ou bien en les donnant;
elles ont pour la plupart la couleur de l’étain ou du plomb,
et sont en effet d’un argent plein d’alliage , toutes épaisses , forgées
au'marteau , en barre longue ou en masse ronde ; on y
applique lé poinçon sur un côté seulement; excepté les gonome-
guin et les nandio-guin , qui sonf certainement jettés au moule
et qui portent des inscriptions en relief des deux côtés,
Les pièces d’argent varient pour la forme dans tout le Japon :
il y en a de longues , de rondes , de sphériques , de carrées , de
rabotteuses et de plates. Les marchands y appliquent leur poinçon
comme sur les monnoies d’or, pour indiquer qu’ils les ont
éprouvées et trouvées bonnes. ,
(1) Planche IV , fig. 9.
(2) Planche I V , fig. 10.
(3) Planche I V , fig. 11.
Tome I L Qqq