
ne put me traduire en hollandojs ; , il me dit simplement que
c’étoit un vocabulaire japonois, sans un seul mot portugais. Vers
le milieu de la page étoient les armes de Portugal, de forme
oblongue ; au bas, on lisoit :
In Collegio Japonico Societatis Jesu,
Cum facultate superiorum.
J N N O 2H. V . C y 1 1 1,
Ce livre pouvoit avoir un pouce d’épaisseur.
L’un de mes disciples, le studieux Surnian, me donna un
ouvrage de botanique en huit volumes, imprimé en japonois,
renfermant la description de quelques plantes , avec des figures
détestables chaque volume étoit épais d’une ligne ou deux au
plus.
Je parcourus encore d’autres ouvrages de botanique plus ou
moins volumineux, et ornés de figures grossièrement exécutées,
tel que le Sooqua-Ienso, herbier divisé en trois parties , qui ne
traite que des plantes indigènes du Japon; le JMorokousi-Koo-
jrioosi, espèce d’histoire naturelle générale en plusieurs parties,
qui renferme la description de différentes plantes , animaux,
tant quadrupèdes qu’oiseaux et poissons, avec un Traité des arts
et métiers, de l’Economie rurale et domestique , orné de figures.
On dit que cet ouvrage a d’abord été publié en Chine. Il en
existe un autre intitulé Kimoosi, réimprimé au Japon en treize
parties in - i° , plus beau et mieux soigné que le précédent.
Eoko-no-lamma-Koùsa est le titre d’un bel herbier, divisé
est porté sur le catalogue de ladite dication du contenu; TjToU du Rédacr
b iblioth èqu e, p . 3o8 , mais sans in leur,
en
en deux parties et en huit volumes, avec des figures moins
mauvaises et plus distinctes que les autres. J’en vis encore un
autre en sept volumes , mais dont j ’ignore le titre.
On m’offrit l’acquisition d’une ichtiologie imprimée en japonois
, en deux parties in-4°. Les poissons du Japon y étoient assez
bien gravés; l’enluminure me frappa; j’y remarquai une exactitude
et une intelligence qui feroient honneur à nos artistes
européens (1)..
C H A P I T R E XV.
A d m i n i s t r a t i o n de la police intérieure du Japon.
L ’ extrême sévérité des loix du Japon n’ en arrête pas l’exécution,
et c’est à l’inflexibilité des juges qu’il faut attribuer la
rareté des délits (2). Quand la loi a parlé, on ne s’avise pas de
l’interpréter, ni de la commenter; on n’a pas non plus d’égard
pour le rang du coupable. On inculque aux en'fans, dès le plus
bas âge , le respect des loix et Lhorreur des crimes qu’elles
punissent. Les vieillards donnent journellement aux jeunes gens
des exemples de cette soumission aveugle, et contribuent ainsi
à les fortifier dans les principes qu’on leur a inspirés. Les plus
légères fautes sont punies de mort, comme des infractions aux
loix du royaume, lesquelles ne sont pas moins sacrées que la
religion. Les amendes et toutes les punitions pécuniaires leur
( t ) V o y e z à la tête du premier vo lume
de l'Histoire du Japon, de Koemp-
fe r j une longue et cnrieuse notice de
livre s .japonois. Rédacteur.
(?) L a fidélité scrupuleuse que je m e
suis prescrite , ne me permet pas d ’a l-
Tome I I ,
térer ni de modifier le texte de mon
auteur ; mais je ne puis m’empêcher
d’observer que ce qu’il dit ici ne me
paraît pas parfaitement d’accord avec
ce qu’on lit plus b a s , page 238. Note
du Rédacteur.
o s