
hôpitaux de Colombo, de Galle, de Matouré et de Jaffna. La-
dose doit être un peu 'plus forte que celle de la racine du Brésil
(}). ;
On me montra encore deux espèces de binnouge, dont lune
étoit blanche, se nommoit elle binnouge, et l’autre rouge, rat-
binnouge; cette dernière est la plus estimée, elle a des racines
plus épaisses; celles de l’autre sont menues et déliées comme
des filets. Ce sont des espèces de périploques (a) qui rampent
sur un fonds léger et sablonneux où elles ont pris naissance }
elles s’accrochent aussi aux arbres , et grimpent jusqu’ au
sommet. 1
(1) A l’île de France, on donne le
nom d'ip e c a c u a n h a a la racine d une
cynanque, qui est purgative et même
vomitive ; et qu’on donne avec succès
dans les maladies où ce r emède est indique.
V oyez dans mon Diet. vol. I I ,
page 2-35. C in a n q u e v om it iv e , n°. 10,
ham.
■ ;(2) P e r ip L o c a . Illust, planche 177.. J’ai
déjà fait remarquer , en parlant de*
cynanques dans mon Diction, (vol. I I >
p. 233) , que ces plantes étoient médiocrement
distinguées des périple*»
ques ; j ’ajoute ici que les rapports mar-
qüés de leurs qualités médicinales confirment
en quelque, sorte leur analogie
‘botanique;. L a m .
C H A P I T R E XI I .
A mbas sade de l3 empereur de Ceylan. — Installation du gouverneur
général de Batavia. — Hauteur quitte Colombo. — I l
s ’embarque à Galle. *■— Arrivée au Cap de Bonne-Espérance*
Du â février au 2 avril.
L e gouvernement arrêta le 5 février d'envoyer une ambassade
à l'empereur au nom de la Compagnie 5 cette ambassade étoit
composée d’un négociant et de deux assistans.
Vers la même époque, on célébra l’installation du -gouverneur
général à Batavia, d’après la nouvelle officielle que l’on eut
de sa nomination.
- . Le matin tous les canons de la forteresse, des remparts et desvaisseaux,
firent plusieurs décharges ; le soir il y eut bal et gala
chez le gouverneur de Colombo, Tous les officiers de marine
et les dames de la ville furent invités à un repas magnifique.
Le 28 , je partis par terre de Colombo pour me rendre à
Galle; je laissai, à regret, plusieurs amis, entr’ autres le secrétaire
de police Belling, qui me remit des lettres pour les vaisseaux
prêts à mettre à la voile.
J’achetai avant de partir beaucoup de fruits secs , de poivre
b e te l, que l’on peut se procurer à très-bon compte , et dont on
tire un excellent parti au Cap de Bonne-Espérance ; on gagne
sur cette denrée au moins cent pour cent. Par-tout où les esclaves
et les Indiens peuvent se procurer de ces feuilles pour les
mâcher journellement, ils les préfèrent au poivre , dont ils ne
font usage que dans les contrées-trop froides pour la culture du
betel : alors ils mangent le fruit au lieu des feuilles.
Le 6 février, je montai à bord du Loo , bâtiment destiné pour
l’Europe. Le capitaine et les passagers étoient déjà rendus.