
une profondeur plus du moins grande ; après l’avoir mis en
fusion dans des fournaises ardentes et excitées par deux gros
soufflets, on enlève l’écume avec des tenailles faites exprès, et
l’on verse la matière fondue dans un moule d’argile ; ensuite on
forge ce fer bien nettoyé, pour en faire différens petits ouvragés.
Le talc (1) que les Chingulais nomment mirinan, est composé
de grandes lames. On se sert des miettes pour garnir les talpats
ou parapluies faits avec de grandes feuilles de talpat (2) .
La plombagine (3) , nommée en chingulais kalou mirinan , se
trouve avec le talc , au pied des montagnes, profondément enfoncée
dans de l’argile ou terre rouge.
La pierre d’acier est une marcassite crystallisée qui renferme
beaucoup de soufre et un peu de cuivre : on en fait des boutons.
On donne à Ceylan le nom de pierres précieuses à toutes
•celles qui sont transparentes et susceptibles , parleur dureté,
d’un beau poli. En voici l’énumération avec les noms hollan-
dois, malabars et chingulais.
Le rubis, robynen hollandois , en malabar elingeces choguep-
pou, en chingulais lahkaratte.
L ’améthiste, en malabar et en chingugulais souandi. C’est
un crystal de roche couleur de pourpre.
Le robal, en malabar raouva, en chingulais rava. Ce sont
de petits grenats transparens, d’un rouge obscur. 1 2
(1) Mica. .
(2) Licuala. On nomme à Geylan tal-
pot ou talipot un palmier, dont les
feuilles extrêmement grandes servent
souvent aux Indiens en guise de parapluie,
de manière qu’une seule feuille
peut couvrir et garantir de l’eau quinze
hommes, ou même davantage. Ce talipot
est le codda panna de Rheede (ifart.
mal. 3, p. 1 , t. 1 à 12) , et le corypha
umbraculifera de Linné. (Voyez mon
Dictionnaire, vol. I I ,p . i 3o). Cependant
M. Thunberg nomme ici.talpat de
Ceylan le licuala, palmier épineux qu’il
a décrit comme constituant un nouveau
genre. Voyez les Actes de Stockholm,
année iy8a, p. 284. Lam.
(3) Plumbago.
Les jacinthes , qu’on croit être les mêmes que le rubis.
I.e turmalin rouge , en malabar panni touremali , en chingulais
penni touremali.
Le saphir bleu, en malabar nilim, en chingulais nile. C’est un
véritable saphir bleuâtre souvent parsemé de taches bleues.
Le turmalin bleu, en malabar et en chingulais nile touremali.
C’est un quartz tirant sur le bleu.
Le saphir v e r t, en malabar et en chingulais patchs padiam.
C’est un véritable saphir.
Le turmalin vert, ou diamant de Matouré, en malabar et en
chingulaispatche touremali, peuvent se nommer chrysolithes ou
chrysophrases. Ils présentent un prisme à quatre faces.
La topaze , en malabar pourèsieraguen , en chingulais pous-
peragan. C’est la véritable topaze.
La pierre de cannelle , en malabar et en chingulais komedo-
gam. C’ est un grenat d’un beau jaune d’orange.
Le turmalin jaune, ou diamant de Matouré , en malabar et
en chingulais kaneke touremali. C’est une topaze d’un vert jaunâtre.
Le turmalin blanc, ou diamant de Matouré, en malabar et
en chingulais soudou touremali. C’est une topaze d’un blanc
jaune.
Le crystal blanc, en malabar ville palingou, en chingulais
soudou palingou. C’ est un crystal de roche clair et sans couleur.
Le saphir blanc, ou saphir d’eau, en malabar ville padjan,
en chingulais sidou padjan. Ce sont des morceaux du crystal le
plus blanc et le plus clair.
Le taripo est un quartz blanc de lait.
Le crystal brun, en malabar et en chingulais tilli palingou,
est un crystal de roche un peu noir, ou une topaze noire
foncée.
. Le crystal noir, en malabar karte palingou , en chingulais