
Î54 ' 177G. G O U V E R N E M E N T -
D a m j qui seul a le droit de conférer les titres, celui de Djo-Ji-
Tsi-ji-nay- Day-sin - Soi/je - no-Tay - Sio-Zei- Ji-Tay-Siogoun-
Mina-Moto est son nom de famille , Ye-Farou son nota particulier,
Koo un titre qui répond à-celui de sieur ou seigneur,
et qu’on ne donne qu’aux personnes de la plus haute distinction.
Le prince héréditaire , qui pouvoit avoir alors douze ans,
se nomme Mina-Moto-no-Ye-Moto-Koo. Le Daïrilui a donné
le- titre- de Sou-Nieji-Day-nagou.
Ces notes-, uniquement utiles aux chronologistes, ne vaudront
pas aux yeux de bien des lecteurs ,. le prix qu’elles m’ont
coûté. On ne peut se les procurer que dans la ville même d’Iédo,
où il m’a fallu employer les bons offices de plusieurs amis..
Chaque province est administrée par un prince, qui y réside ,
et qui est responsable de sa gestion au Coubo. Les-retenus de
son g o u v e r n e m e n t lui appartiennent, à- condition- qu’il entretiendra
les routes, qu’il soldera une armée, &c. Il est obligé
en outre , c o m m e nous l’avons observé, de faire chaque année
un voyage à la cour d’Iédo , avec une suite et des présens proportionnés
à l’importance de son gouvernement. Il faut aussi
qu’il soutienne sa famille auprès de la cour, où on la garde
comme otage de sa fidélité. Ces princes ou gouverneurs éta-
Les empereurs civils depuis le Coubosama-, qmrégnoiidu tems de Koempfe
r , sont :
36 Tsaiha-Josi-Koo , qui régnoit en
37 Yenob-Koo , . • • • ...................
38 Yet-Soukoo-Koo, . . . • • • •
3g Yosi-Moune-K oo. . . . . . .
40 Yesi-Gou-Kao • • • .*
41 Yeval-Koo,. . . - • •
Années
aponoises.
Ere
vulgaire.
234o l 6 8 0
2369 Basa
1 7 1 3.
2.5 j 6 17 16
24o5 1745
2422. 1762
( Note du Rédacteur. )
blissent leur résidence dans de grandes villes situées au bord
de la mer ou de quelque grande rivière , et environnées de
murailles et de fossés. Le château du gouverneur est ordinairement
bâti à une extrémité de la ville y il a une grande
étendue 5 ses murailles, ses fossés, ses tours et ses portes lui
donnent beaucoup de ressemblance avec celui du Coubo: Il
est-composé de trois corps-de-logis bien solidement fortifiés;
Le prince occupe l'édifice intérieur $ les Grands de sa cour logent
dans le second ; le troisième , ou le corps-de-logis extérieur,
sert à caserner les officiers et les soldats.
Non-seulement le système du gouvernement est conçu de
manière à rendre le peuple heureux , conformément à ses préjugés
et à sa manière d'être , mais c'est encore le but de tous les
gens en. place,. Ils travaillent sans cesse à maintenir l'ordre,
et à protéger le foible contre le fort (1).
(1) Qu’il me soit permis d’ajouter ici
quelques ob.serscxvations de l’auteur de
VEsprit des Loix, sur le gouvernement
Japonois ; elles contredisent un peu l’o- -
pinion de notre voyageur, que je soupçonne
/ d’après ses propres écrits , d’un
peu de prévention en faveur d’une nation
dont il n’a re çu , à la vérité , que
l.es témoignages d’estime dus à ses qualités
et à ses talens. Mais revenons à
Montesquieu, « Le peuple Japonois,
» dit-il, a un caractère si atroce, que
» ses législateurs et ses magistrats n’ont
» pu avoir aucune confiance en lui 5 ils
» ne lui ont mis devant les yeux que
» des juges, des menaces et des châti-
» mens ; ils l’ont soumis pour chaque
» démarche à l’inquisition delà police.
» Ces loix qui, sur cinq chefs de fa-
» milles , en établissent un comme ma-
» gistrat sur les quatre autres ; ces loix
» qui , pour un seul crime , punissent
» toute une famille ou tout un quartier 5
» ces loix qui ne trouvent point d’in-
» nocens là où il peut y avoir un cou-
» pable , sont faites pour que tous les
» hommes se méfient les uns des, autres,
» pour que chacun recherche la con-
» duite de chacun, pour qu’il en soit
».l’inspecteur et le juge,». En effet,
on croiroit volontiers que nos comités
révolutionnaires ont été imaginés au
Japon. L e même auteur attribue la rigueur
des loix de cet empire et la cruauté
des châtimens, au matérialisme qui
y domine, la religion dominante n’o£*