
ils se glissent dans,les maisons dont les portes restent presque,
toujours ouvertes, à cause de l’excessive chaleur.
Les habitans aiment beaucoup l’écureuil à grande queue (1) y
qu’ils nomment roukia ou reulcici; ceux qu’ils nourrissent dans
des cages ont. le dos et les flancs noirs, le dessous du ventre
jaunâtre , la queue noire et plus.longue que tout le corps. Cet.
écureuil, absolument inconnu en Europe avant que MfPennant
en donnât là description, s’apprivoise aisément ; il est à peu
près de la force d’un chat, mais son corsage est plus effilé. .
Les forêts ,. et les collines.sur-tout , sont remplies de sangsues
(2) d’un rouge foncé, grosses comme un fil-de-fer et Ion-,
gués d’un pouce ; elles s’attachent aux pieds des voyageurs, et
les piquent à travers deux paires de bas de coton.
Le comte de Rantzow me conta qu’un Européen ayant arraché
une de ces sang, sues qui s’ étoit attachée à son pied , avoit
péri des suites de cette blessure qu’on avoit mal pansée.
Les porcs - épies (3) ne sont pas moins nombreux dans les
forêts que les sang-sues. Les ■ Hollandois lancent des chiens à la
poursuite de ces animaux. Si les chiens y mettent trop d’acharnement
, ils s’enfoncent eux-mêmes les pointes de leur adver- *1 2
» famille alloit ensuite se coucher en
» paix et avec plus de sécurité, &c. »
Voyez Observations made on a tourfrorri
Bengal to Persia in the years iy86—«
ijS n , With a short acount of the remains
of the celebrated Palace of Perse-
polis, by Will. Franklin. I.ond. 1790,
p. 173, et p. 200 de la traduction française
qui est sous presse. Note da Rédacteur.
(1) Sciurus Ceilanicus . C’est le sciurus
macrourus d’Erxleben (M am m . p. 420).
(2) Hirudines. On sait que les sangsues
sont des animaux de la classe des
vers , et qu’ils sont singulièrement remarquables
par la faculté qu’ils ont de
s’alonger et de se contracter d’une manière
plus éminente que les autres animaux
de cette classe. Toutes les espèces
connues de ce genre sont aquatiques-':'
o r , il paroîtqueles sàng-sues dont il
est ici question sont terrestres, d’où je
présume qu’elles constituent une nouvelle
espèce, dont il importeroit d’avoir
une description détaillée, avec la
détermination de ses caractères distinc-'
tifs. L.am,
(3) Hystrix. Hystripc cristata. Lin.
Z O O L O G I Q U E è. 439
sâire dans le corps, et en périssent. Le porc-épic sè creuse
un terrier assez grand pour qu’un chien de chassé puisse y
entrer et l’eu chasser par une autre1 issue. On leur trouve quelquefois
des pierres de bézoar dans l’estomac; elles sont formées
de duvets très-fins imprégnés des sucs de l’estomac/, et divisées
par tranches de différentes ■ couleurs. La plupart sont de la
grosseur d’un oeuf de poule : j’en ai vu Cependant qui ne le cé-
doient pas à un oeuf d’oie , rondes et tout-à-fait brunes : on les
donne pulvérisées contre plusieurs maladies.
Les Indiens1 de la1 côte de Malabar, qui passent pour avoir
le secret de charmer les serpens, promènent avec eux plusieurs
de ces reptiles pour gagner de l’argent ; tantôt ils les caressent
et les font danser., tantôt ils les irritent et les excitent à mordre.
Dès que le conducteur embouche-.son chalumeau , vous voyez
les serpens se dresser sur leurs queues, lever la tê te , et s’agiter,
pour ainsi dire , en cadence avec la musique.
En parlant des serpens, je ne dois pas passer sous silence un
objet plus intéressant que leur ballet, sur-tout pour ceux qui
n’ont pas le secret de les charmer ; je veux parler de la pierre
qui porte leur rom , et qu’on regarde comme le meilleur antidote
contre leur morsure. Les Malabars commencèrent par m’en
apporter quelques-unes qu’ils me firent payer un prix exhorbi-
tant ; quand je n’en voulus plus, ils en furent très-embarrassés ,
et me les laissèrent à si bon compte , qu’en arrivant au Cap de
Bonne-Espérance je pus en recéder beaucoup à mes amis à un
écu la pièce.
Cette pierre est grosse, comme une fè v e , plate d’un côté ,
arrondie de l’autre ; elle se pétrit avec la cendre d’une certaine
racine et de la terre qu’on ramasse auprès de Diou : ces deux
matières étant fondues et mêlées , on les fait brûler une seconde
fois .pour les repêtrir et les laisser bien sécher au soleil. Leur
couleur varie selon le degré de cuisson ; les plus brûlées sont
d’un gris blanc, les autres d’un gris obscur , tachetées quelque