
tien n’est qu’une , série non - interrompue de questions sur la
physique, la médecine et l’histoire naturelle. Ils Emroient pan
L s e r la patience, e t ’épuiser même la science de l’homme .du
monde le plus complaisant et le plus instruit. Leur importunité,
ne doit pas cependant nous empêcher de rendre justice au motif
de leur curiosité- . ' .
; u 3 se livrent pour la plupart, à l’étude de la medecine * et sont
meme les seuls de leur nation qui exercent cet art . suivantes
principes des Européens, et qui sachent administrer les remedes
dont nous nous, servons ; -ils s’en procurent chez e me ecin
Hollandois ; et cette profession est pour eux un moyen sur
■ t’ar.nnérir de la réputation, et de.la.fortune..
C H A P I T R E I V .
C o m m e r c e des Européens au Japon.— Aujourd’hui exclue
sivement permis aux Hollandais et aux Chinois. - Principaux
articles de ce commerce -
C ’est aux Portugais comme on sa it,-que nous devons^, la
découverte d’une route par mer aux Indes orientales , et c est
le hazard qui a procuré à ces hardis navigateurs la decouverte
des islea du lapon. Une tempête les poussa.sur les cotes de co
rovaume vers l’an i54a (1) ; ils furent très-bien reçus, et firent
(1) En 154a , séton Charlevoix -, 2202
ans après là fondation de la monarchie
Japonoise;, par Syn-nrn, sous le règne
du CVIe Odiry, ou Empereur héréditaire
, et sous le gouvernement souverain
du XXIIIe Cubosama. Ce qu’il y a
de singulier, c’est que deux navires,
Fun Chinois ,Iaù tre Portugais, abordèrent'dans
ces-islës presque dans Iè
même temps-, sans que l’un eût con-
noissanoe de l’autre, de maniéré que
ces navigateurs purent.s’attribuer avec
raison la découverte de ce fameux archipel.
Comme l’aventure dû navire
Chinois n’est connue que par la relation
de Fernand _ Mendez Pinto , on
pendant'près de cent ans un commerce très-lucratif, que les
Espagnols partagèrent ensuite arec eux lorsque les deux nations,
furent soumises à un même souverain. Les Anglois commercèrent
aussi pendant quelque tems’ avec ces isles lointaines. Mais par
un traité passé en 1601 (1),. entre l’empereur du Japon et les
Hollandois, ceux-ci.supplantèrent tous .leurs rivaux et conservèrent
la possession exclusive du commerce du Japon, Ils en
tirèrent dans le commencement un profit immense ; mais on l’a
ensuite tellement resserré ^ qu’il se réduit maintenant à bien, peu
de. chose..
Le gouvernement Japonois avoit commencé par leur accorder
une toute antre liberté que celle qu’ils ont maintenant. Ils pou-
voient envoyer cinq ,. six et sept vaisseaux dans le port de
Firando, avec autant d’or, d’argent et autres marchandises qu’ils
jug.eoient à propos rieur commerce n’étoit pas limité. Dans la
peut, à- certains égards, la révoquer
en doute. Mais si ce voyageur en a
trop dit sur la découverte du Japon
qu’il prétend avoir faite, et qu’il seroit
difficile de lui disputer, les autres
navigateurs à qui. on l’attribue, ont
donné, dans l ’excès contraire. Nous-sa--
•vons seulement que trois marchands
Portugais-, nommés Antoine Mata,
François Zeimato et Antoine- P exata,
partis de Dodra, ville du royaume de
Cion , dans l’isle de Magaçar, furent
jettes ,. en voguant vers la Chine,
sur les côtes du Japon, et abordèrent
à" Cangochima, dans le royaume de
Sachouma, en 1542, • c’est-à-dire , la
même année que Martin-Alphonse de
Sosa, gouverneur-général des Indes,
aborda à Goa avec François Xavier.
Voyez de plus grands détails sur le
commerce des Portugais au Japon, et
sur leur expulsion de ce royaume ,
dans VHistoire des découvertes et conquêtes
des Portugais y par le P. Laffi-
teau A. t. I V , p. 100-107 , édit, in-12.
Histoire et description générale du Japon,
par le P. Charlevoix, t. I I , p. 122
et suiv. Recueil des Voyages pour Vétablissement
de la Compagnie des Indes
orientales, t. I , p. 5o. Note du Rédacteur.
(1) Au mois de mai i 64i , selon l’auteur
du Eezittingen der oost IndiscKe
MaatscJiappîe ( établissement de là
Compagnie Hollandoise des Indes
orientales ) , p. 10, t. I des Verhander
lingen, &c. ( Mémoirèç de la société:
de Batavia ), Rédacteur...