
sécher, et qui sont à très-bon marché, parce que l’on en peche
d’immenses quantités sur toutes les côtes.
Les ruisseaux qui coulent des montagnes de Fakonie nourrissent
un poisson nommé lammanco, qui a des nageoires rouges.
Séché et réduit en poudre , c’est un excellent remède pour les
maux de sein.
Les Japonois distinguent différentes espèces de'pleuronectes
ou soles (1), sous les noms de Jcali, makotche, inga kotche
et isaha Jcotche. ™
J*ai vu à Iédo des anomies appellées vitres chinoises, a cause
de l’usage qu’on y fait de ces coquilles (2) ; des nautiles papira-
cées (3), des porcelaines de Bourbon (4) , des cicindeles (5) , des
ïules communes (6), des cloportes (7), des cloportes de mer (8),
des hippocampes, petits poissons connus sous le nom de chevaux
marins (§),• des sarcelles communes (10).
Koempfer prétend que le lac.deFakonié (11) nourrit une petite
espèce d’hareng qu’on trouve rarement ailleurs que dans la Baltique
, où il est très-commun; mais je n’en vis pas même à Fa-
konié. J’appris que ce lac avoit été produit par un de cestrem-
blemens de terre si fréquens dans tout le pays, et principalement
dans les contrées septentrionales. Les grands cèdres qui se sont
enfoncés avec le terrain, et dont les plongeurs ïapportent des
(1) Pleuronectes.
(2) Anomia plecatella. (S e ii yen en
japonois. ).
(3) Jrgonauta, argot d’Ietsigo. ( T clic
afoune en japonois. )
(4) Giproea mauritanica. (KinoJcoui en
jop»“-) : . ,, . (5) Cicindela Japonica d/osi. ( ïiam-
mao en japon. )
(6) Iulus terrestris. ( lasoude en japon.)
(7) Oniscus asellus. (Saori sohi, b’est-
à-dire, insecte domestique ou de maison.
)
(8) Oniscus oceanicus. (Founa moùsi}
insectes des vaisseaux. )
(9) Syngnathus hippocampus. ( Kaÿ-
ba en japon. )
-(10) Anas querquedula (Kamo en ja-
pon.,)
(11) Voyez ci-dessus, p. 68.
morceaux du fond du lac, déposent en faveur de cette tradition.
Quoique ce royaume soit environné par la mer,les amphybies
n’y sont pas communs. Les interprètes m’assurèrent qu’il s’y
trouvoit des serpens; mais ils*ne purent jamais m’en procurer
un seul. Ils me montrèrent quelques tortues ( l ) , et je sais aussi
que l’on voit souvent courir dans les cantons montagneux de
la province de Fakonié, une espèce de lézard long et mince (2),
que les interprètes prenoient pour un scinque marin ,(3) , et que
les naturels nomment sandjo no ivo. On en vend de secs dans
beaucoup de boutiques. Il y en a plusieurs enfilés à une cheville
de bois. Ce lézard pris en poudre, passe pour excellent corroborant.
On le donne pour la pulmonie et pour les vers des enfans,
On pêche à Miterai une sorte d’huître nommée sigaki, qui à
un goût exquis.
Le rivage, aux environs d’Iédo , abonde en huîtres et autres
coquillages de toutes espèces.-
On mange aussi beaucoup d’anguilles , aussi belles que .singulières
(4) ; une espèce de goujon (5) , deux espèces de .silure (6J ,
un callyonyme (7)., la daine cuirassée (8), deux espèces de perches
(gHle saumon (10), un hareng (11), la trompette ou pe-
timbe (12), le cyprin doré ( i3) , deux tétraodes (14) , le coffre
cornu ( i5) , l’hippocampe (16), la torpille (17).
(1) Testudo Japonica.
(2) Lacerta Japonica. Laçert.a stincus.
(3) Stincus marinus.
(4) Murena nebulosa , picta , annu-
lata fasciata, e1 aphictus cinereus.
(5) Gobius poletta.
(6) Silurus maculatus , lineatus.
(7) Callyonymus Japonicus.
(8) Sciæna cataphracta.
(9) Ferca lineata et picta.
(10) Salmo salore.
(11) Clupeathriza. Le cailleu-tassart.
Encyclop.
(12) Fistularia tabac aria.
(13) Cyprinus aureus.
(14) Tetraodon hispidus et ocellatus.
(15) Ostracion cornulus.
(16) Syngnatus hippocampus. Petit
cheval marin.
(17) Raja torpédo.
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