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liobelia {bijiila) foliis occitis dentatis, caule erecto bifide.Tliiiul).
pl. cap. prodr. p. 4o.
C’est une des plus petites espèces de ce genre ; sa racine ,
qui est très-menue et annuelle , pousse une tige droite, herbacée
, filiforme, presque nue , pubescente , bifide supérieurement,
et haute de deux à trois pouces. Ses feuilles sont la plupart radicales,
un peu pétiolées, ovales, légèrementdentées, obscurément
pubescentes, et longues d’environ deux lignes. Les caulinaires
sont encore plus petites, en petit nombre , et situées dans la
partie inférieure de la tige ; elles sont droites , lancéolées ,
alternes. Les fleurs sont bleues, terminales, solitaires sur chaque
bifurcation. On observe une petite bractée lancéolée dans chaque
dichotomie de la tige.
Cette plante Croît au Cap de Bonne-Espérance , sur le mont
Bockland , vers les bords des rochers : elle fleurit en novembre.
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Lobelia ( radicans ) foliis lanceolatis undulatis, caule décumbente
radicante. Thuiîb. manuscrit.
----- Lobelia erinus. Thunb. Fl. Japon, p. 3ï5. "
Cette espèce me paroît tenir , par ses rapports , à lalobelie
traînante ( lobelia serpens, Dict. n°. 3u ) , et à la lobelie alsinoïde
( lobelia alsino'ides, Dict. n°. 29 ) ; elle a le feuillage de la première
, le port et les longs pédoncules de la seconde.
Sa tige est menue, herbacée, couchée , radicante, l'ame.use,
glabre, filiforme , anguleuse, feuillée; _ses rameaux sont droits
et en petit nombre ou écartés ; les feuilles sont alternes, sessiles,
lancéolées, ondulées, obscurément dentées , glabres, et de la
longueur de l’ongle les fleurs sont axillaires, solitaires , sou-
, tenues
tenues par des pédoncules une fois plus longs que les feuilles.
Cette plante croît naturellement au Japon , à Désima.
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P^iola ( Capensis ) fruticosa, caule erecto, foliis obovatis •ser-
ràtis. Thunb. pl. cap. prodr. p. 4o.
Sa racine, qui est vivace, pousse plusieurs tiges droites, menues
, fruticuleuses , ou souligneuses inférieurement, filiformes,
feuillées , légèrement pubescentes, et qui s’élèvent à quatre ou
cinq pouces de hauteur. Les feuilles sont alternes , ovales , un
peu obtuses, obscurément dentées, finement pubes’ientes des
deux côtés, à bords un peu roulés en dessous , et portées sur
des pétioles fort courts, Ces feuilles sont longues d’environ six
lignes; les fleurs sont blanchâtres, axillaires, solitaires, portées
par des pédoncules filiformes', un peu plus longs que les feuilles.
Elles ont un calice de cinq folioles, dont les deux inférieures
sont naviculaires et conniventes, et cinq pétales inégaux, dont
l’inférieur, beaucoup plus grand que les autres, est onguiculé,
arrondi, un peu cordiforme, et presque de la’grandeur de l’ongle.
Cette violette croît au Cap de Bonne-Espérance , dans le bois
nommé Galgebosch : elle fleurit en décembre.
Observation. On voit que cette violette a de grands rapports
avec le viola ehneasperma, et le viola sujfruticosa, qui croissent
dans l’Inde ; mais qu’ elle en diffère principalement par ses feuilles
plus larges, et ses pédoncules plus longs. L’une et l’autre n’ont
point d’éperon postérieur, non plus que quelques autres espèces
qui croissent à l’île de France, que je possède en herbier, et
qui forment une section bien marquée dans le genre viola.
F I N D E L ’ E X P L I C A T I O N D E S F I G U R E S .
Tome I I . P p p