
dîne à quatre heures, c’ est-à-dire, lorsque les négocians reviennent
de la Bourse. Les gens de qualité dînent une heure ou deux
plus tard. Le reste de la soirée est consacré à la société : cette
manière de vivre me paroît très-sage et tres-favorable au travail.
Les assemblées ne se tiennent conséquemment que le soir
à six heures. Les membres de la société royale se reunissent un
jour par semaine, et j’eus le plaisir d’assister a plusieurs de
leurs séances; leur salle est garnie de bancs comme une église,
lesmembres de la société s’ÿ asseyent ; le president et les secrétaires
sont placés autour d’une table , et enfermes dans une enceinte
de barrières : chaque membre a droit d’amener un ami,
en prévenant le président, et en lui disant son nom.
Le froid fut très-vif au commencement de cette année, et le
vent souffla si violemment , qu’il abattit plusieurs tuyaux de
cheminées., qui crevèrent des toits, et même des étages-; ce
qui occasionna beaucoup d’accidens et de dégâts.
Le 3b janvier étoit le jour fixé pour mon départ; le colonel
commandeur Cromstedt, nouvellement arrivé de l’Amérique
septentrionale, m’accompagna, et nous prîmes ensemble le
chemin de la Hollande. Nous nous embarquâmes à Harvich pour
traverser le canal et nous rendre à Helvoel, et de-là à Amsterdam
, où je ne restai que quelques jours.
Le 16 février nous nous remîmes en route pour Groeninghe,
et ensuite pour Hambourg. Le 2 mars, nous arrivâmes à Stral-
sond, après avoir passé par Lubek , Vismar, Rostock, et Banan-
gart. Comme le paquebot ne devoit mettre à la voile que vers le
8 ou le 10 _du courant, nous allâmes faire un tour jusqu’à Grips-
vald, pour voir sa célèbre université , sa belle bibliothèque, et
plusieurs autres monumens curieux. Nous nous embarquâmes
enfin pour la Suède : la traversée ne fut pas longue , et le i 4
mars je revis ma chère patrie , que j’avois quittée depuis neuf
années.
F I N.
yivec des notes descriptives et des renvois dans le corps
de l’ouvrage ;
■ PAR L E C I T O Y E N L A M A R C K .
P L A N C H E P R E M I È R E .
Al u c t o ffl 1 s {Mfricana) auriculis nullis, dentibus primoribus
proelongis fSuperioribus sulcatis, cauda abbreviata.
— — Mus maritimus. Gmel. Syst. nat. l , p. i 4o. Mus suillus.
Schrcb. saeuglh. t. io 4. B.
— — La grande taupe du Cap. Buff. Hist. nat. suppl. 6, p. 255,
planche V I I I .
— — Marmotte d’Afrique.
La marmotte d’Afrique est distinguée de notre marmotte
d’Europe, par son défaut d’oreilles extérieures, par la longueur
de ses dents incisives, et par la couleur blanche de sà robe.
Elle n’ a point un museau alongé , droit et pointu , comme on
la représente dans les figures ci-dessus citées de Buffon et de
Schreber ; son museau est au contraire obtus , un peu court,
et incliné, ou légèrement'arqué, comme dans toutes les marmottés.
Cet animal , qui est bien distingué du suivant par
sa taille, puisqu’il est d’une grandeur à peu près double , ayant
dix à douze pouces de longueur , ne doit pas être associé aux
taupes , 'comme l’a fait Buffon. Il me paroît donc , comme l’a
aussi pensé M. Thunberg, que c’est une véritable marmotte.
y'oyez le vol. I , page 188 et suivantes.
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