
Cette pièce vaut 100 mas du Japon (1) , ou un peu plus ; ce
qui équivaut à dix thaëls. du Japon ou autant de rixdalles, 'selon
la manière de compter des Hollandois. ABatavia, elle passepour
dix rixdalles et demi (5o L).
B. Le nouveau hobang (2) à l’inspefction ressemble au premier
; mais il est plus petit dans toutes ses dimensions ; et d’un
or inférieur et plus pâle : il porte d’un côté dés inscriptions semblables
à celles dont nous avons déjà parlé; et de l’autre, il
ressemble parfaitement à la première pièce, excepté qu’ entre le
grand poinçon et le bord même dé la pièce, il s’en trouve un
autre semblable , plus petit, avec des lettres en relief : il vaut
ordinairement soixante mas japonois (24 liv.), et même un peu
plus, selon que’ la monnoie hausse ou baisse. A Batavia, on
l ’évalue six rixdalles et demi ou six rixdalles un quart ( environ
3o liv.). *
O. en japonais signifie grand.
K o , petit.
Bang , monnoie ou denier. '
Ainsi obang signifie grande pièce, ét Kobang , petite pièce.
On trouve souvent sur le haut du hobang, et quelquefois vers
le b as, outre le gros poinçon, une autre marque très-petite, que
les négocians apposent eux-mêmes pour annoncer qu’ils ont
éprouvé la pièce, et qu’ils se sont assurés de son titre et de son
poids (3).
Quand un hobang est fendu ou trop léger , les marchands
refusent de le recevoir au taux courant, et souvent le déclarent
faux.
(1) Environ quarante francs. (Réd.) et de catche, dix catche font un mas#
Dix mas font un thaël chinois, ce qui Note de M. Thunberg.
revient à une rixdalle de Hollande, ou (2) Voyez planche III,fig. 3.
à quinze écus de cuivre. Les Japonois (3) Voyez planche I I I , fi g. 2.
ne se servent pas de lhaël, mais de mas
Les anciens kobang maintenant sont très-rares et le deviendront
encore davantage par la suite, ainsi que les nouveaux;
car l’on n’en émet que dans un pressant besoin : on exportoit
autrefois beaucoup des uns et des autres sur la côte occidentale
de Coromandel, pour les échanger avec un grand avantage contre
des toiles.,: des indiennes. La Compagnie hollandoise exportoit
plusieurs milliers de hobang chaque année; mais on n’ose plus à
présent en emporter un seul.
3°. Uitchibou ou itchip ,
Est une pièce d’o r , carrée , longue et plate, un peu plus
épaisse qu’un liard (rund s tuck ), avec beaucoup de lettres en
relief d’un côté,et deux figures de fleurs également en relief de
l’autre : j’en ai distingué de trois espèces.
A. Le vieil itchibou (i) , qui est un peu plus long, plus large
et plus épais que le nouveau, d’un or pâle ; on l’ évalue vingt-
deux mas cinqkonderyns ( î oànl i v . ) .
B. L’itchibou courant (2), ressemble beaucoup au premier :
il est un peu plus court, plus étroit et plus mince , et d’un or
aussi pâle : il a , vers le haut du côté droit, un caractère qui ne
se trouve point sur le premier : il vaut communément quinze
mas (61.) ; de manière que quatre de ces itchibou équivalent à-
peu-près à un hobang nouveau (24 liv. ).
C. L’ancien demi itchibou (3) est beaucoup moindre que le vieil
itchibou, décrit dans le paragraphe (A) ; il est sensiblement plus
court, plus étroit et plus mince que les précédens ; du reste il leur
ressemble beaucoup : celui-ci cependant a d’un côté à droite de
la partie extérieure, des lettres comme ceux là ; mais elles sont 1
(1) Voyez planche I V , fig. 4.
(2) Voyez planche IV , fig, 5.
(3) Planche V , fig. 6.