
lent corroborant pour l’estomac, ainsi que des pins (1)' qui se
trouvèrent sur notre passage lorsqu’on nous portoit au palais
impérial.
Les interprètes me Montrèrent une racine que je jugeai.venir
d’une sorte de fougère (2) , qu’ils nomment iaboki. Quand on
la coupé en travers, chaque tranche représente une étoile ; ce
qui leur paroissoit très-singulier. Ils me procurèrent à Miaco, à
notre retour un bupreste (3) , qu’ils nomment dans leur langue
tamma-mûaêi.
J’achetai à Osakka une partie de moxa de différentes qualités
et espèces. Le plus fin est blanc; on l’emploie généralement
ici aux ventouses , soit pour guérir , soit meme pour
prévenir une foule de maladies. Le gros est brun , et sert en
guise d’amadou. Ces deux espèces se forment du duvet qui
couvre les feuilles de l’armoise commune (4). On recueille ces
feuilles dans le mois de juin ; on les fait sécher et on les conserve
pour en préparer le moxa, en les frottant et en les
battant jusqu’à ce que les filamens se séparent, et qu’on puisse
retirer le duvet pur et sans mélange. Certains chirurgiens de
ces contrées ont fait une étude particulière de ce remède. Ils
savent parfaitement dans quelle circonstance et dans quelle
partie du corps il le faut appliquer. Ils en mettent une pincée
sur la partie malade et l’allument ; elle brûle lentement, et
fait une ampoule par où les humeurs s’écoulent en supputation.
Le dos est ordinairement la partie du corps la plus
propre à recevoir ce cautère, et l’on y a recours dans presque
toutes les maladies, et pour les personnes de tout sexe et de
tout âge,. Il est souverain pour la goutte et le rhumatisme.
Les habitans d’Osakka mangent les feuilles et les fleurs de 1
(1) Pinus 'abhs. (3) Bupreslis ignota.
(5) Filix. (4) Artefnisiavulgqris.
menyanthe flottant (i) en salade, confits tm saies, comme
•les oonoouïbres. -
Le buis croît communément dans oes cantons ; wtft en fait des
peignes vernie, que les femmes portent dans leurs cheveux
•comme un ornement.
Le neloimho '(2) vient dans l’ eau : les Japenois regardent
-cette plante comme sacrée e t agréable aux dieux , -à cause
•de sa beauté. Ils peignent leurs idoles assises sur ces grand.ee
feuilles.
Le badian de la Chine (3) passe chez les Japonois .pour un
arbre 'vénéneux ; ils ne vonlbient pas -croire qu’il produit la
'Vraie an-is '(4) étoilée qu’ils achètent-chaque année aux Chinois.
A la vérité, les gousses ne parviennent pas à une parfaite maturité
dans le pays, et n’acquièrent pas ce goût agréable et fortement
épioé que nous trouvons à celles que vendent nos apothicaires.
Au reste, on fait beaucoup de cas de cet 'arbre -; en
le .plante ordinairement auprès des temples , et l’on conserve
des branches avec d’autres fleurs , dans des cruches pleines
d’eau et .placées dans -l’intérieur -même des temples. La poudre
M-enyarttes nymphoides.
^2^ fflympha neliuribo. Cette bélle
plante, malgré ses grands rappor ts avec
les nymphes a , dont elleétoit congénère
, selon Linné, est si particulièrement
.caractérisée par la forme de sa capsule,
qui ressemble eh quelque sorte à un
arrosoir, que Jussieu {"Gen, p. 68 ) et
Gærtner ( de Fruct. i , p. 7-3 j t. 19)
l ’ont, distingué comme un genre .particulier.
V o y. Nelumhium,j dans mes Illustrations,
planche 453. Lam.
(3) lllicium anisatum. .( Skimmi en japonois.
) Voyez Badian , n°. 1 , dans
mon Didl. vol. T , p .'55i , et lllicium;,
dans mes lïïustrcrtiorts , planche 4g3 ,
£ a. Au Teste, nous ne (connaissons sur
les fleurs de cet arbre intéressant, que
ce que Koempfer (Amoen. ex.ot. p..88i)
•nous a appris. M. Thunlxerg auroit dû
nous en donner de nouveaux détails,
afin que nous puissions 'les comparer
avec celles de Yâllicium fia rida it nm que
j ’ai figuré, et qui ne présente point des
folioles calcinales obtuses,, comme on le
y oit dans le skimmi de Kpanpfkr. .Lam,
(4j Anisum stellalum, . p