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Après.avoir examiné à loisir T'enceinte destinée à prendre
ces animaux (1)., je songeai à rejoindre mes compagnons de
voyage avec qui je regagnai Negoumbo avant la chute du jour.
( i) Je trouve dans le Miroir , où les
In sd tu tes d e l}empereur Akbar (a ) , différentes
manières de prendre les élé—
pharis.
La première est celle qu’ils nomment
hehdeh : on y emploie de la cavalerie
et de l’ infanterie. Celle chasse sé fait
v en .été ; on bat du tambour et on sonne
de la trompette dans l ’endroit où les
éléphans viennent manger.Ces animaux
pesans sont effrayés, et se metlent à
courir jusqu’à ce que leurs forces soient
entièrement épuisées. Alors ils tâchent
de se reposer à l’ombre de quêlqu’ar-
bre. Une personne adroite leur j ette un
noeud coulant ati c o l, et les attaché au
tronc de l ’arbre. On amène auprès d’eux
un éléphant familier, qui les a bientôt
apprivoisés et àccoutumés à l’obéissance.
Ceux que l’on emploie* à cette
chasse ’reçoivent, pour leur peiné , le
quart de la valeur de l ’éléphant.
Voici une autrç méthode nommée
tch ou rk eh d eh . On conduit dans l ’endroit
où viennent manger les éléphans sauvages
un éléphant apprivoisé, avec
son conducteur, qui a soin de se cacher
de manière à n’être pas apperçu. Dès
que l’éléphant sur lequel il est monté
a attaqué un sauvage , il j ette sur celui-
ci une corde à noeud coulant.
Les Indiens ont une troisième manière
de prendre ces animaux ; ils la
nomment guedd.
On creuse un fossé profond dans le
sentier par où l’éléphant sa.uv.age a coutume
de passer, et on le recouvre d’herbe.
Quand il passe auprès de ce p iège,
des gens en embuscade font beaucoup
de bruit, et effraient l’animal, qui se
précipite dans le trou; le manque de
nourriture l’a bientôt affoibli et rendu
fort traitable.
J’indiquerai encore un moyen connu
sous le nom de barferalch. On ceint d’un
fossé l’endroit où les éléphans sauvages
ont coutume de se réunir dans une saison
particulière, et l’on ne laisse qu’une
entrée avec une porte qui se ferme en
tirant une corde. On disperse de la
nourriture dans l’enceinte et tout à l’en-
.tour , afin d’attirer les éléphans ; lorsqu’ils
sont entrés, les chasseurs sortent
de leurs retraites, et tirent les cordes
pour fermer la porte. Quelquefois des
éléphans furieux essaient de la briser,
mais alors on allume du feu, et l ’on fait
grand tapage : les éléphans courent de
tous côtés jusqu’à ce que leurs forces
soient totalement épuisées ; on les laisse
sans nourriture jusqu’à ce qu’ils soient
devenus plus dociles , et on attache des
(a) A y e en A k b ery or the institutes o f the emperor A l l er translated fr om the original
P e r s ia n , by Fra n c is Gladwin, 1. 1 , p. 297 et 298.
f t æ H r - à
Un heureux liazard me procura, sans que j’y songeasse, une
plante que j’avoisinutilement cherchée pendant cinq mois ; c’étoit
la belle burmane ( ï); elle étoit dans des endroits un peu bas ,
où l’humidité.n’étoit pas encore absorbée : il n’y avait pas long-
téms que ses fleurs bleues étoient écloses. Je ramassai tous les
individus de cette espèce que je pus trouver, e t j ’eus dequoi en
donner à mon respectable bienfaiteur et ami, le professeur Bur-
man, et même à plusieurs autres botanistes de mes connoissances
en Europe. Lès naturels nomment cette plante villende venue.
Nous partîmes le soir pour profitejr de la fraîcheur de la nuit,
et nous arrivâmes le lendemain 20 à midi à Colombo.
éléphans familiers autour de leu r encein
te, pour a chever de les apprivoiser.
Toutes ces manières de prendre les
éléphans sont usitées depuis long-tems ;
Sa Majesté (a) en a imaginé une nouv
elle. On attache un troupeau d’-élé-
phans mâles dans un lieu où ils forment
un c erc le, on conduit les femelles dans
une autre p la c e , mais non pas hors de
la portée de leu r v u e ; alors des.trâ-
queurs apostés poussent des cris de
tous côtés ; les éléphans sauvages courent
pour se réunir aux femelles que
l ’on dresse à ce manège ; elles entrent
dans l ’enceinte formée par les éléphans
prives., les sauvages.les suivent et se
trouvent pris sans opposer la moindre
résistance. Note du Rédacteur.
(1) Burmania disticha. C ’est une petit
e plante liliacée , qui a le port d’un
h y p o x is , d’une bermudienn.e ou de la
n arthece, et dont la tig e se termine supérieurement
par deux épis garnis chacun
de huit ou n eu f fleurs bleuâtres. J.
Burman, dans son Thesaurus Zeylani-
cus ( p. 5o , tab. 20 , f. 1 . ) en a donné
une description détaillée et une figure.
V o y e z Burmane à deux épis, dans mon
Dictionnaire, vol. I , p . 521 , et dans
mes lllustr. planche 225. Larn.
(à) Le Grand-Moghol Akbar.