cèla étôit , nous ferions tentés de la regarder comme
une variété de la Terrapène ^ dont nous allons parler.
Mais, jufqu’à te que nous ayons* “recueilli un “plus
grand nombre d’obfervations, nous les féparerons l’une
de l’autre.
Les petites tortues Rondes-, que nous avons examinées
, nous ont préfenté un fait intércflant : ' les
avant-dernières pièces dé leur plaftron étoient féparées
& laiffoient pafler la peau nue du ventre, qui for-
moit une efpèce de poche ou de gonflement plus con-
fidérable: dans l’une que darîs l’autre | & au milieu
duquel on diftinguoit, dans une fur-tout,'l’origine du
cordon ombilical. Nous invitonsdes Naturaliftes à remarquer
fi, dans les autres efpèces, les très-jeunes tortues
préfentent cette fciflùre du plaftron , & cétte
marque d’un âgé peu avancé. L ’on a obiervé dans
le crocodile & dans quelques1 lézards, un fait analogue
que l’on retrouvera peut-être dans un très-grand nûnv
bre de Quadrupèdes ovipares.
LA TERRAPÈNE
L À T E R R A P È N E ( * ) .
N O U s conservons à cette tortue de marais ou
d’eau douce, le nom de Terrapène qui lui a été donné
par Brown. On la trouve aux Antilles, & particulièrement
à la Jamaïque ; elle y eft très-commune dans
les lacs & dans les marais où elle habite parmi les
plantes aquatiques qui y croiflènt. Son corps , dit
Brown , eft en général , ovale, &. comprimé ; fa longueur
excède quelquefois huit ou neuf pouces. Sa
chair eft regardée comme un mets aufli fain que délicat
(b).
Il paroît que cette tortue eft la même que celle
que Dampier a cru devoir nommer hécate. Suivant ce
Voyageur , cette dernière aime en effet l’eau douce ;
elle cherche les étangs &. les lacs, d’où elle va rarement
à terre. Son poids eft de douze ou quinze livres.
(a) The Terrapin, teftudo quarta minima lacuftris, unguibus pal-
niarum quinis, plantarum quaternis, tefta depreffa, Brown3 Hijl. pat-
de la Jamaïque, page 466.
(b) Brown, à l’endroit déjà Cité.
OviparesTome I, R