
 
        
         
		leurs  habitudes,  &   fur-tout  par  la  manière  dont  ils-  
 fe  multiplient  (a).  Ils  n’ont  aucun  organe  extérieur  
 propre  à  la  génération ;  les  foetus  ne  font pas fécondés*  
 dans  le  corps  de  la  femelle;  mais,  à mefure  qu’elle  
 pond  fes  oeufs,  le  mâle  les  arrofe  de  fa  liqueur  prolifique, 
   qu’il  lance  par  l’anus  :  les  petits  paroiffent  
 pendant  long-tems  fous  une  efpèce  d’enveloppe  étrangère, 
   fous  une  forme  particulière ,  à  laquelle  on  a  
 donné  le  nom  de  têtard,  &   qui  relfemble  plus  ou  
 moins  à  celle  des  poiflbns ;  &   ce  n’eft  qu’à  mefure-  
 qu’ils  fe  développent,  qu’ils  acquièrent  la  véritable  
 forme  de  leurs  efpèces.. 
 Tels  font  les  faits  généraux  communs  à  tous  les  
 Quadrupèdes  ovipares fans  queue.  Mais,  fi  on  les  examine  
 de plus près, on  verra  qu’ils  forment trois troupes;  
 bien  diftinétes,  tant  par  leurs habitudes  que  par  leur  
 conformation. 
 Les  premiers  ont  le  corps  alongé  ,  ainfi  que  læ  
 tête ;  l’un  ou  l’autre  anguleux  ,  &   relevé  en  arêtes;  
 longitudinalesf le bas du ventre prefque toujours délié,  
 &   les  pattes  très-longues. Le plus  fouvent  la  longueur. 
 t a )   Les  Quadrupèdes  ovipares  fans  queue  manquent  dé  vellïe  proprement  
 d ite ,  de  même  que  les  lézards,  le  vaiffeau- qui  contient  leur;  
 urine, différant des  veilles proprement dites, non-feulement  par  fa  forme1  
 &  par  là  grandeur, mais  encore par là  pofition, ainfi que  par  le  nombre.'  
 &  la  nature  des  canaux  avec  lefquels  il  communique.. 
 d e s   Q u a d r u p è d e s   o v i p a r e s .   5 0 1   
 de- celles  de  devant  eft  double  du  diamètre  du  corpjr  
 vers  la  poitrine ;  &   celles  de  derrière  font  au  moins  
 de  la.  longueur  de  la  tête  &   du  corps.  Ils  préfentent  
 des  proportions  agréables;  ils fautent avec  agilité;  bien  
 loin  de  craindre  la  lumière  du jour, ils aiment à s’imbiber  
 des  rayons  du  foleil. 
 Les féconds,  plus petits-en  général que  les* premiers,.  
 &   plus  fveltes  dans  leurs  proportions,  ont  leurs  doigts;  
 garnis  de petites pelottes vifqueufes, à  l’aide  defquelles;  
 ils  s’attachent,  même  fur  la  face  inférieure  des  corps1  
 les  plus  polis.  Pouvant  d’ailleurs  s’élancer  avec  beaucoup  
 de  force  ,  ils  pourfuivent  les  infeétes  avec  
 vivacité  jufque  fur.  les  branches,  &   les  feuilles  des*  
 arbres- 
 Les  troifièmes  ont,  au  contraire*,  le  corps  prefque  
 rond,  la  tête  très-convexe,  les. pattes  de  devant  très*  
 courtes ;  celles  de  derrière  n’égalent  pas  quelquefois  
 la  longueur  du  corps  &   de  la  tête;  ils  ne  s’élancent  
 qu’avec  peine;  bien  loin  de  rechercher  les  rayons  du  
 foleil,  ils fuient  toute  lumière ;  &.  ce  n’eft que  lorfque  
 la  nuit  eft  venue  qu’ils  fortent  de  leur  trou  pour  aller  
 chercher  leur  proie.  Leurs  yeux  font  auffi  beaucoup'  
 mieux  conformés  que  ceux  des  autres  Quadrupèdes  
 ovipares  fans queue, pour recevoir  la  plus foible  clarté;  
 &   lorfqu’on  les  porte  au  grand  jour,  leur  prunelle  fe'  
 contraéle,.  &.  ne  préfente  qu’une  fente  alongée.  Ils  
 diffèrent  donc  autant  des  premiers  &   des  féconds,.