H i s t o i r e Na t v RE L I E
tous les rivages chauds du nouveau monde, tant en-'
deçà qu’au - delà de la ligne ; mais on ne les a pas
encore reconnues dans l’ancien Continent. Leur çhair
eft un aliment auffi délicat &. peut-être auffi fain que
pelle des tortues franches 5 & il y a même des Pays
pu on les préfère à ces dernières. Leurs oeufs falés &
féchés au foleil, font très-bons à manger. M- Bomare
eft le feul Naturalifte qui ait indiqué cette efpèce de
tortue que nous n’avons pas vue, & dont nous ne parlons
que d’après les Voyageurs 6ç les obfervations de
|d. le Chevalier de Widerfpaçh.
3)Anglois en prit une à Port-Royal, dans la baie de Campêche, qui
»avoit quatre pieds du dos au ventre, & fix pieds de, ventre en
,3 largeur. Le gras produifit huit galons d’huile, qui reviennent à trente^
cinq pintes de Paris.?» Dampier, Tomf I,p ap e 113 •
l a c a o ü .a n e ( « ) .
L à p l u p a r t des N a t u r a l is t e s qui ont décrit cette?
troifième efpèce de tortue de mer, lui ont donné le
nom de Caret; mais comme ce nom eft appliqué,.,
depuis long-tems > par les Voyageurs, à la tortue qui
fournit les plus belles écailles, nous conférerons à
celle dont il eft ici queftion , la dénomination de
Caouane fous laquelle elle eft déjà très-connue, &
uniquement défignée par les naturels des contrées ou
on la trouve. Elle furpafle en grandeur la tortue
(.a) Le Caret. M. d'Auhenton, Encyclopédie méthodique.
Teftudo Caretta, 4. Bnn. Amph. rept. ( Nous devons obferver que
la figure de Séba, indiquée pour eette. tortue, par M. Linné , ne reprefente'
pas 1a tortue caret de ce Naturalifte, mais celle qu’il a défignée par 1 épithète
latine de imbricata , & qui eft notre caret.
Teftudo Cephalo , Biß. nat. des tortues, par M. Schneider.
Ray, Synopfis Qpadrupedum, page z tf. Teftudo marina, CaOuana
difta.
The lodger head Turtle. Brown. Bifl. nat. de la Jamaïque, page 46p.
Teftudo 3 , unguibus utrinque binis aeutis, fquamis dorfi quinque'
gib bis.