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 ajouter  à  la  vivacité  des  fenfations  qu’ils  éprouvent ;  
 &  d’ailleurs  ce n’eft pas pendant  des  inftans  très-courts,  
 comme  la  plupart  des  animaux,  que  les  tortues marines, 
   &   pluiieurs  autres  Quadrupèdes  ovipares,  corn-,  
 muniquent  &   reçoivent  la  flamme  qu’ils  peuvent  ref-  
 feritir  :  c’eft  pendant  pluiieurs  jours  que  dure  l’union  
 intime  du  mâle  &   de  la  femèle  ,  fans  qu’ils  puiffent  
 être  féparés par aucune  crainte, ni même par des blef-  
 fures profondes  (a). 
 Les  Quadrupèdes  ovipares  font  auffi  féconds  que  
 leur  union  eft quelquefois prolongée.  Parmi  les vivipares, 
   les  plus petites  efpèces  font  en  général  celles dont  
 les portées font  les plus nombreufës ;  cette  loi  confiante  
 pour  tous  ces  animaux,  ne  s’étend  pas. jufques  fur  les  
 Quadrupèdes  ovipares,  dans  lefquels  fa  force  eft vaincue  
 par  la  nature  de  leur  organifation.  Il  paroît même  
 que les grandes efpèces de ces derniers Quadrupèdes font  
 quelquefois bien plus fécondes que les petites, comme on  
 pourra  le  voir  dans  l’hiftoire  des  tortues  marines,  &c„ 
 Mais fi  les  Quadrupèdes  ovipares femblent  éprouver 
 fortir & introduifent leurs  parties fexuelles, & que  ceux des grenouilles ,  
 des  crapauds  &  des  raines,  répandent  leur  liqueur  fécondante  fur  les  
 oeufs  que  pondent  leurs  femelles,  ainfi  que  nous  le  verrons  dans  les  
 articles  particuliers  de  leur  hifloire. 
 ( a )   Voyez  l’article  de  la  Tortue  franche. 
 SES  Q u a d r u p è d e s   OVIPARES,   3 /  
 affez  vivement  l’amour,  ils ne  reffentent  pas  de  même  
 -la  tendreffe paternelle. Ils abandonnent leurs oeufs apres  
 les  avoir  pondus;  la  plupart,  à  la  vérité,  choififfent  la  
 place  où  ils  les  dépofent;  quelques-uns, plus  attentifs,  
 la préparent &  l’arrangent ;  ils cfeufent même des trous  
 où  ils  les  renferment,  &   ou  ils  les  couvrent  de  fable  
 &   de  feuillages : mais  que  font tous  ces  foins  en  corn-  
 paraifon  de  l’attention  vigilante  dont  les  petits  qui  
 doivent  éclorre font  l’objet  dans  plufieurs  efpèces d’oi-  
 feaux  ?  &   l’on  ne  peut 'pas  dire  que  la  conformation  
 de  la  plupart  de  ces  animaux  ne  leur‘ permet  pas ; de  
 tranfporter  &   de  mettre  en  oeuvre  des matériaux  né-  
 ceffaires  pour  conftruire une  efpèce  de  nid  plus  parfait  
 que  les  trous  qu’ils  creufent,  occ.  Les  cinq doigts longs  
 &   féparés  qu’ont  la  plupart  des Quadrupèdes ovipares,  
 leurs  quatre  pieds,  leur  gueule &  leur  queue,  ne  leur  
 donneroient-ils  pas  en  effet plus de moyens pour y parvenir  
 ,  que  deux  pattes  &   un  bec  n’en  donnent  aux  
 - oifeàux ? 
 ' La  groffeur  de  leurs oeufs  varie, fuivant  les  efpèces,  
 beaucoup  plus  que  dans  ces . derniers  animaux ;  ceux  
 des  très-petits  Quadrupèdes  ovipares  ont  à  peine  une’  
 demi-ligne  de  diamètre,  tandis  que  les  oeufs  des  plus  
 grands  ont  de  deux  à  trois  pouces  de  longueur.  Les  
 embryons  qu’ils  contiennent  fe  réuniffent  quelquefois  
 avant d’y être renfermés, de manière àproduire des monf-  
 truofités, ainfi que dans les oifeaux. On trouve dans Séba.