des cigales. Comme ce nom d’Anolis ou à’Anoles a été
donné à plufieurs fortes de lézards , & que Ray ni
Rochefort n’ont point décrit de manière à ôter toute
équivoque , ceux dont ils ont fait mention, nous invitons
les Voyageurs à obferver ces animaux, fur 1 efpèce
defquels on ne peut encore rien dire. Nous devons
ajouter feulement que Gronovius a décrit, fous le nom
d'Anolis, un lézard de Surinam, évidemment de la
meme elpèce que 1 A mei va de Cayenne, dont nous
venons de donner la defcrîption.
L ’Améiva fe trouve non - feulement en Amérique,
mais encore dans l’ancien continent. J’ai vu un individu
de cette efpèce, qui avoit été apporté des grandes
■ Indes par M. le Cor, &. ' dont la couleur etoit d un
très-beau vert plus ou moins mêlé de jaune.
L E L I O N ( * ) .
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ésÿff
V oici l’ e m b l Êm e de la force appliqué à la foi»
bleife, & le nom du roi des animaux donné à un
bien petit lézard : on peut cependant le lui conferver,
parce que ce nom eft auffi fouvent pris pour, le ligné
de la fierté que pour celui de la puiffance. Le lézard-
Lion redrefle prefque toujours fa queue en la tournant
en rond 3 il a l’air de la hardi effe, & c’eft apparemment
ce qui lui a fait donner par les Anglois le
furnom de Lion, que plufieurs Naturaliftes lui ont con-
fervé (b). Il fe trouve dans la Caroline : fon efpèce
ne diffère pas beaucoup de celle de notre lézard gris :
trois lignes blanches & autant de lignes noires régnent
de chaque côté du dos , dont le milieu eft blanchâtre;
il a deux rides fous le cou; le deffous des cuiffes
eft garni d’un rang de petits tubercules, comme dans
l’iguane, le lézard gris, le lézard vert, l’améiva, &c,
la queue fe termine infenfiblement en pointe.
(a) 'Le Lion. M. d’Aubenton, ’Encyclopédie méthodique.
Lacerta fex-lineata, 1 8 . tinn. amph. rept.
( b ) Catejby, Hijloire naturelle de la Caroline , papy 68.