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 &   plus  éloignées  dû  centre  du  foible  mouvement  interne  
 qui  relie  alors  aux  Quadrupèdes  ovipares,  fu-  
 biffent  une  forte  d’altération  dans  la  plupart  de  ces  
 animaux.  Lorfque  cette  couverture  la  plus  extérieure  
 de  ces  Quadrupèdes  n’eft  pas:  une  partie  olfeufe  &   
 trèsrfolide,  comme  dans  les  tortues  &   dans  les  crocodiles,, 
   elle  fe  delïeche, perd  fon  organifation, ne .peut  
 plus  être  unie  avec  le  relie  du  corps  organifé,  &   ne  
 participe  plus  ni  à  fes  mouvemens  internes ,  ni  à  fa  
 nourriture.  Lors donc  que le  printems  redonne  le mou-,  
 vement  aux  Quadrupèdes  ovipares,  là première peau.,  
 fbit  nue,  foit  garnie  d’écailles  ,  ne  fait  plus  partie  en  
 quelque  forte  du  corps animé;  elle  n’eft  plus  pour  ce  
 corps  qu’une  fubftance  étrangère ;  elle  eft  repouffée,  
 pour ainli dire-, par des mouvemens intérieurs qu elle ne  
 partage plus.  La  nourriture  qui  en  entretenoit  la  fubf-  
 tance  fe  porte  cependant  comme  à  l’ordinaire  vers  la 
 »   drachmes.  Le  30  Septembre  16 5 6  ,  la  tortue,. fur  le  point  de  fe  
 «   retirer  dans  la  terre,  pefoit  quatre  livres, douze  onces  &   quatre  
 >»  drachmes.. Enfin ,  le $ Mars  1 6 5 7 ,  la  tortue, de  retour  lû t la  terre,  
 >j  peloit  quatre  livres  onze  onces &  deux  drachmes &  demie., Gn  peut  
 jj  juger, pat  ces  ohfervations , combien cet animai, ainfi  que  tous  ceux  
 jj  qui  fe  cachent  fous  terre,  pour  fe  garantir  des  froids  de  l’hiver,  
 jj  perdent  peu  de  leur  fubftance  par  la  tranfpiration, pendant  un  jeûne  
 jj  abfolu de plulieHrs mois.  j>  {Collection académique}  Tome  V i f  pages  
 J2Q & 121. 
 forface  du  corps ;  mais  au  lieu  de  réparer  une  peau  
 qui  11’a prefque plus de  communication  avec  l’intérieur,  
 elle en  forme  une  nouvelle  qui  ne  celfe  de  s’accroître  
 au-deffous  de  l’ancienne..  Tous  ces  efforts  détachent  
 p eu -à -p eu   cette  vieille  peau  du  corps  de  l’animal,  
 achèvent d’ôter toute liaifon entre  les parties intérieures  
 &,  cette  peau  altérée,  qui-, de plus  en.  plus  privée  de  
 toute réparation, devient plus foumife  aux' caufes étrangères  
 qui  tendent  à  fa  décompofer.  Attaquée  ainfi  des  
 deux  côtés,  elfe  cède, fe fen d;&   l’animal  revêtu d’une  
 peau  nouvelle  fort  de  -cette  efpèce  de  fourreau,  qui  
 n’étoit  plus  pour  lui  qu’un  corps  emharraffant.- 
 C’eft  ainli  que  le  dépouillement  annuel  des  Quadrupèdes  
 ovipares  nous  paroît  devoir s’opérer ;  mais  il  
 n eft  pas  feulement  produit  par  l’engourdiffement.  Ils  
 quittent  egalement  leur  première  peau  dans  les  pays1  
 ou  une  température  plus  chaude  les  garantit  du  fom*  
 meil  de  1 hiver.. Quelques-uns la  quittent auffi plufieurs  
 fois pendant  l’été des  contrées tempérées ; le même effet  
 eft produit  par  des  caufes  oppofées;  la  chaleur de  l’at-  
 mofphère- équivaut au.froid'&  au défaut de mouvement;  
 elle  dèfîeche  également  la  peau,  en,dérange  le  tilîU,,  
 &   en  détruit  forganifation  (x). 
 (as)  La  note  fuivante  ma  été  communiquée  par  M.  de  Touchy,  
 Ecuyer,  dé  là  Société  royale  des  Sciences  de Montpeüier.,,&c,  elle  eft  
 extraite  d'un  ouvrage  que  ce  Naturalifte  fe  propofe  de  publier,  &  qui,  
 fera  intitulé.:  Mémoires pour feryir-à  tHiftoin  des fonctions  de  féco