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 L e   S e  p  s n’ eft pas l é   fèul  lézard  qui,  par  la petiteffe  
 de  les  pattes  à  peine  vifibles,  6c  la  grande  diftance  
 qui fépare celles  de  devant de  celles  de  derrière,  fafle  
 la  nuance  entre les  lézards  6c  les  ferpens ;  le Chalcide  
 eft  également  remarquable  par  là  brièveté  6c  la  po-  
 fition  de  fes  pattes,  de  même  que  par  l’alongement  
 de  l'on  corps.  M.  Linné,  6c  piulieurs  autres  Natura-  
 liftes, ont regardé,  ainfi que nous,  le Chalcide  comme  
 différent  du  feps,  6c  ils  ont  dit  que  ces  deux  lézards  
 font diftingués  l’un  de  l’autre,  èn  ce  que  le  feps  a  la  
 queue  vèfticülée,  tandis  que  le  Chalcide  l’a  ronde,  6c  
 plus  longue  que  le  corps.  Quelque  fèns  qu’on  attache  
 à cette  expreflion  verticiilée,  elle ne  peut jamais repré-  
 fenter qu’un  caraétère vague 6c peu ffenfible. D’un autre  
 côté,  il  n’y  a  rien  de  fi  variable que  les longueurs des  
 queues  des  lézards,  6c  par conféquent toute diftinétion  
 fpécifique  fondée fur  ces  longueurs, doit  être  regardée  
 comme nulle, à  moins  que  leurs  différences  ne  foient  
 très-grandes.  Nous  avons  penfé  d’après  cela  que  le  
 lézard,  appellé  Chalcide  par M.  Linné,  pourroit  bien  
 û’être  qu’une  variété du feps,  dont  plufieurs  individus 
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