
 
        
         
		ainfi  que  la  Salamandre  terreftre,  que  pour  les  petits 
 lézards  (u ) . 
 Les  vifcères  de  la  Salamandre  aquatique  ont  été  
 fort  bien  décrits  par  M.  Dufay. 
 Elle  habite  dans  prefque  toutes  les  contrées,  non-  
 feulement  de  l’Afie  &   de  l’Afrique  ( v ) , mais,  encore  
 du  nouveau  Continent.  Elle  ne  craint  même  pas  lu  
 température  des  pays feptentrionaux,  puifqii’on  la rca*  
 contre  en  Suède , où  fon  féjour au milieu des  eaux doit  
 la garantir  des  effets  d’un  froid  excellif.  On  auroit donc  
 pu  lui donner le nom de lézard commun,  ainfi  qu’on l’a  
 donné  au lézard gris, & à  un autre  lézard défigné fous le  
 nom de lézard vulgaire, par M, Linné (x) , &   qui ne nous  
 paroît être tout  au plus qu’une variété de la Salamandre  
 à queue-plate. Mais ce  lézard,  que M.  Linné a  nommé  
 lézard vulgaire, n’eft pas le feul  que nous  croyons devoir  
 rapporter à la queue-plate.  Le  lérard aquatique, du même  
 Naturalifîe  ( y )   ,  nous  paroît  être  auffi  de  la  même  
 efpèçe.  En  effet, tous  les  caraétères  qu’il  attribue  à  
 ces  deux  lézards  fe  retrouvent  dans  les  variétés  de  la  
 Salamandre à queue plate  tant mâle que  femelle,  ainfi 
 ( u )  Laurenti  Jpecimen  mçdicum. 
 ( y )  J  obi Ludolphi Æthopica, 
 ( x  )  Laçerta  vulgaris,  42.  Linn.  a,mph.  repf.  
 t y )   ï-aeertî  aquatiça,4 3 ?   fw i .   amphib, repu 
 *jue  nous  nous  en  fommes  affurés  en  examinant  les  
 divers  individus  confervés  au  Cabinet  du  Roi.  On  
 pourroit  dire  feulement  que  l’expreffion  de  cylindrique  
 (teres  &  teretiufcula )   que  M.  Linné  emploie  pour  
 défigner  la  queue  du  lézard vulgaire,  &   celle  du  lézard  
 aquatique,  ne  peut  pas  convenir  à  la  Salamandre  à  
 queue plate. Mais  il  eft  aifé  de  répondre  à  cette  objection. 
   I.°  Il  paroît  que  M.  Linné  n’avoit  pas  vu  le  
 lézard  aquatique ,  &   Gronovius,  qu’il  cite  relativement  
 à  ce  lézard,  dit  que  cet  animal  eft  prefque  entièrement  
 femblable  à  celui  que  nous  nommons  queue-  
 plate  ({)   \  il  ajoute  que  la  queue  eft  un  peu  épaiffe  
 &   prefque  carrée.  2.°  La  figure  de  Séba,  citée  par  
 M.  Linné,  repréfente  évidemment  la  queue-plate  (a).  
 D’ailleurs  il  y  a  plufieurs  individus  femelles dans  l’ef-  
 pèce  qui  fait  le  fujet  de  cet  article,  dont  la  queue  
 paroît  ronde,  parce  que  les  membranes  qui  la  gar-  
 niffent  pardeffus  &   pardeffous  font  très-peu  fenfibles.  
 Plufieurs  mâles ,  lorfqu’ils  font  très-jeunes,  manquent  
 prefque  abfolument  de  ces  membranes , &  leur queue  
 eft  comme  cylindrique  (b).  A  l’égard  de  la  queue  du  
 lézard  vulgaire,  M.  Linné  ne  renvoie  qu’à R a y ,  qui, 
 (0  Gronovius, mufæum %, page  j8 ,  N.‘  5a. 
 (a )  Séba,  mus.  %.  Tab.  it. ,  fig- 7.  Salamandre  ceylanica.  
 ( b )  Mémoire  déjà cité  de  M. Dufay