
 
        
         
		l6o  H i s t o i r e   N a t u r e l l e   
 rond,  quoique  d’ailleurs  elles  leur  reflemblent  beaucoup. 
   Leur  carapace  eft:  comme  naturellement  taillée,  
 dit  ce  Voyageur ;  elles  aiment  les  lieux  humides  &   
 marécageux. On  eftime  leur  chair;  il s’en trouve  beaucoup  
 fur  les  côtes  de  l’Ifle  des  Pins,  qui  eft  entre  le  
 continent  de  l’Amérique  &   celle  de Cuba :  elles pénètrent  
 dans  les  forêts,  où  les  çhalfeurs  ont  peu  de  peine  
 à  les prendre.  Ils  les  portent à leurs  cabanes ; & ,   après  
 leur  avoir  fait  une  marque  fur  la  carapace,  ils  les  
 lailfent  aller  dans  les  bois,  bien  alfurés  de  les retrouver  
 à fi  peu  de  diftance,  qu’après  un  mois  de  chaife ,  
 chacun reconnoît les fiennes, &  les emporte à Cuba  (d) .  
 Au  relie ,  nous  ne  celferons  de  le  répéter,  l’hilloire  
 des  tortues  demande  encore  un  grand nombre  d’obfer-  
 vations  pour  être  entièrement  éclaircie ;  nous ne. pouvons  
 qu’indiquer  les  places  vides, montrer la  maniéré  
 de  les  remplir,  &   fixer  les  points  principaux  autour  
 defquels il  fera  aifé  d’arranger  ce  qui  relie à découvrir. 
 ( d)  Deßription de la  nouvelle  EJpagne. Hißoire générale  des  Voya»  
 ges j troifième  Partie ,  livre  V, 
 LA   RABOTEUSE.