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 long,  huit  pouces  de  large  &   près  de  quatre  pouces  
 d’épaiflèur.  La  couverture  fupérieure  de  la  tortue  
 Géométrique  eft  des plus  convexes.  Les  couleurs  dont  
 elle  eft  variée, la  rendent  très-agréable  à  la  vue. Les  
 lames  qui  revêtent  les  deux  couvertures ,  &   qui  font  
 communément  au  nombre  de  treize  fur  le  difque,  de  
 vingt-trois  fur  les  bords  de  la  carapace  ,  &   de  douze  
 fur  le  plaftron,  fe  relèvent en  bofl'e  dans  leur milieu ;  
 elles font  fortement ftriées,  féparées les  unes des autres  
 par  des  efpèces  de  filions  aflez  profonds, &  la  plupart  
 hexagones.  Leur  couleur  eft  noire 5  lëur  centre  pre—  
 fente  une  tache  jaune  a  fix  cotés  ,  d ou  partent  plu-  
 fieurs rayons  de  la  même  couleur,  elles  montrent  ainfi  
 une  forte  de  réfeau  de  couleur jaune, forme  de  lignes  
 très-diftinéles, deflïnées  fur un fond noir, &  refl'emblant  
 à  des  figures  géométriques 5  &   c eft  de-fta qu a  ete  tiie  
 le  nom  que  I on  donne  a  1 animal,.  On  trouve  cette  
 tortue  en  Afie,  à  Madagalcar,  dans  lifte  de  1 Afcen—  
 fion,  d’où  elle  a  été  envoyée  au  Cabinet  du  Roi  ,  &   
 au cap  de Bonne-Efpérance,  ou elle pond depuis  douze  
 jufqu’à  quinze  oeufs  ( b ) .  Plufieurs  tortues  Géométriques  
 diffèrent  de  celle  que  nous  venons  de  décrire , 
 (b)  Note  communiquée  par M.  Bruyère,  de  la  Société  royale  de  
 Montpellier. 
 d e s   Q u a d r u p è d e s   o v i p a r e s.  
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 par  le  nombre &   la  difpofition  des  rayons  jaunes  que  
 préfentent  les  écailles,  par  l’élévation  de  ces  mêmes  
 pièces,  par  une  couleur  jaunâtre,  plus  ou  moins  uniforme  
 fur  le  plaftron, &   parle peu  de  faillie  des  lames  
 qui  garniflênt  cette  couverture  inférieure.  Nous  ignorons  
 fi ces variétés font  confiantes ;  fi elles  dépendent du  
 fexe  ou  du  climat, &c.  Quoi  qu’il  en  foit, nous croyons  
 devoir  rapporter à  quelqu’une  de  ces  variétés,  jufqu’à  
 ce  que  de  nouvelles  obfervations  fixent  les  idées à  ce  
 fujet, la  tortue  terreftre  appellée Hécate par Brown  (c).  
 Cette  dernière  eft , fuivant ce  Voyageur, naturelle  au  
 continent  de  l’Amérique,  mais  cependant  très -  commune  
 à  la  Jamaïque  où  on  en porte  fréquemment.  Sa  
 carapace  eft  épaifie  &   a  fouvent  un  pied  &   demi  de  
 long  :  la  furface  de  cette  couverture  eft  divifée  en  
 hexagones  oblongs  des lignes  déliées  partent  de  leurs  
 circonférences  &   s’étendent  jufqu’à  leurs  centrés  qui  
 font  jaunes. 
 Nous  penfons aufli que  cette hécate  de Brown,  ainfi  
 que  la Géométrique font peut-être la même  efpèce que  
 la  Terrapène  de  Dampier.  Les  Terrapènes  de  ce  Navigateur  
 font  beaucoup  moins  grolfes  que  les  tortues  
 qu’il  nomme  hécates,  &   qui  font  les  Terrapènes  de  
 Brown,  ainfi que nous  l’avons  dit.  Elles  ont  le  dos plus 
 ( c ) Brown ,  Hijloire  naturelle  de  la  Jamaïque, page  466.