pendant quelques inûans comme étourdi par fa cliïfte j.
ou bien , il s’élance, difparoît, fe trouble, revient r
fe cache de nouveau, reparoît encore, décrit en un
inftant plufieurs circuits tortueux que l’oeil a de la
peine à fuivre, fe replie plufieurs fois fur lui-même,,
& fe retire enfin dans quelque aille jufqu’à ce quq
fa crainte foit diffipée (b ).
Sa tête eft triangulaire & aplatie ; le delfus eft
couvert de grandes écailles, dont deux font fituées au-
deflus des yeux r de manière à repréfenter quelquefois
des paupières fermées. Son petit mufeau arrondi pre—
fente un contour gracieux; les ouvertures des oreillesi
font allez grandes; les deux mâchoires égalés <St garnies
de larges écailles ; les dents fines,- un peu crochues 3>
tournées vers le gofier.
Il a à chaque pied cinq doigts déliés , & garnis
d’ongles recourbés, qui lui fervent à grimper aifement
fur les arbres & à courir avec agilité le long des murs;;
&. ce qui ajoute à la YÎtefle avec laquelle il s élance
même en montant, e’eft que les patte^de derrière,,
ainfi que dans tous les lézards, font un peu plus Ion—,
gués que celles de devant. Le long de 1 intérieur des
cuifles, règne un petit cordon de tubercules, fembla.—
' {&) C’eft principalement dans les pays chauds que le lézard Gris eft
très-agile, & qu’il exécute les divers nrouvemens que nous venons de
décrire.
DES Q u A E R V p t o p S O V I P A R E S . ^OI
Lies, par leur forme, à ceux que nous avons remarqués
fur l’Iguane ; Je nombre de ces petites éminences
varie, (Je on en compte quelquefois pins de vingt.
Tout eft délicat &. doux à la vue , dans ce petit
lézard. La couleur grife que préfente le deflus de fou
corps, eft variée par un grand nombre de taches blanchâtres
, eft par trois bandes prefque noires, qui parcourent
la longueur du dos; celle du milieu eft plus
étroite que les deux autres. Son ventre eft peint
de v e rt, changeant en bleu ; il n’eft aucune de fes
écailles dont le reflet ne foit agréable ; & pour
ajouter à cette fimple , mais riante parure, le deflbus
du cou eft garni d’un collier compofé d’écailles, ordinairement
au nombre de fept, un peu plus grandes
que les voifines, & qui réunifient l’éclat & la couleur
de l’or. Au refte, dans ee lézard comme dans
tous les autres , les teintes & la diftrifiution des couleurs
font fujettes à varier fuivant l’âge, le fexe & le
pays : mais le fond de cçs couleurs refte à-peu-près le'
même (c) . Le ventre eft couvert d’écailles beaucoup
plus grandes que celles qui font au-deftüs du corps ;
elles y forment des bandes tranfverfaîes, ainfi que dans
tous lqs lézards que nous avons compris dans la troi~
fième divifion.
( c ) Nous avons décrit le lézard Gris, d’après des individus vivans.