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qu’il nomme Reptiles bipèdes, qui n’ont en effet que deux
jambes, au lieu de quatre, St que l’Auteur croit devoir
placer entre les Quadrupèdes ovipares & les Serpens,
dont il fe propofe de préfenter inceffamment l’hiftoire
à l’Académie. Le premier de ces deux animaux n’a encore
été .indiqué par aucun Auteur ; on l’a envoyé du
Mexique; le fécond a été décrit par M. Pallas. M. de
la Cepède fait voir qu’on ne peut pas regarder ces animaux
comme des monftres, puifqu’ils font en très-grand
nombre dans les pays où on les trouve. D ailleurs 1 Auteur,
en comparant la conformation du Reptile bipède,
qu’il a reçu du Mexique, avec celle des Lézards St des
Serpens, montre qu’il diffère, par la forme de fa queue,
ainfi que par l’arrangement St la figure de fies écailles,
de tous les lézards, St particulièrement du Seps & du
Chalcide, avec lefquels il a le plus de rapports; & par
conféquent il ne croit pas devoir le regarder comme un
monftre par défaut, ou comme un lézard qui auroit
perdu deux de fies jambes. Il ne croit pas non plus devoir
le confidérer comme un monftre par excès, ou comme un,
Serpent, qui, par une forte de monftruofîté, ferait né avec
deux jambes, parce que les jambes du Bipède du Mexique,
fes pieds, fes doigts, les écailles qui les recouvrent, fes
ongles, &c. préfentent la fymmétrie la plus régulière,& parce
que ce Bipède diffère de tous les Serpens connus p ar l’arrange*
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tnent de fes écailles. M. Pallas a aufti prouvé que le
Bipède, dont il a donné la defcriprion dans les Mémoires
de Péterfbourg,ne pouvoit être regardé, ni comme
un Lézard, ni comme un Serpent monftrueux.
M. le Comte de la Cepède fait voir, dans l’article où
il traite des Bipèdes, qu’excepté celui que M. Pallas a
décrit, St celui qu’il a reçu du Mexique, tous les Reptiles
bipèdes, mentionnés jufqu a préfent par les Naturaliftes,
ne font que des larves de Salamandres, ou de Lézards,
tels que le Seps St le Chalcide, nés monftrueux , ou
privés de deux pattes par quelqu’accident.
L ’Auteur a joint à fon Ouvrage, le deflin des principales
efpèces de chaque divifion, & fur-tout de celles
qui ne font pas encore connues, ou qui ne le font
qu’imparfaitement.
Quant à l’exiftence des Reptiles bipèdes, nous ne porterons
aucun Jugement à ce fujet. Nous croyons que,pour
admettre ces animaux comme des efpèces confiantes, il
faudrait avoir des obfervations St dès preuves plus multipliées.
L ’Ouvrage de M. le Comte de la Cepède, nous a
paru fait avec autant de loin que d'intelligence. Il y a de
la clarté St de la précifion dans les defcriptions ; les ca-
raélères des claftes, des genres & des efpèces, font bien
contraftés : la partie hiftorique, eft faite ayec difcerne