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 qui  parviennent  jufqu’au véritable fiege de 1 ouïe  (e)  }  
 Les Quadrupèdes  ovipares n’ont  reçu à  la  place de  ces  
 conques  que  de  petites  ouvertures,  qui  ne  peuvent  
 donner  entrée  qu’à  un  très-petit  nombre  de  rayons  
 fonores.  On peut donc  imaginer  que  l’organe  de  l’ouïe  
 eft  moins  a d if  dans  ces  Quadrupèdes  que  dans  les  
 vivipares :  d’ailleurs  la  plupart  de  ces  animaux  font  
 prefque  toujours  muets,  ou  ne  font  entendre  que  des  
 fons  rauques,  défagréables &   confus;  il  eft donc  à préfumer  
 qu’ils  ne reçoivent  pas  d’impreflions bien  nettes  
 des  divers  corps  fonores ;  car  l’habitude  d’entendre  
 diftindement,  donne  bientôt  celle  de  s’exprimer  de  
 même  ( f ) . 
 On ne doit pas non plus regarder leur odorat  comme  
 très-fin.  Les  animaux  dans lefquels  il  eft  le  plus  fort,  
 ont  en  général  le  plus  de  peine  à fupporter les  odeurs  
 très-vives;  &   lorfqu’iis  demeurent  trop  long-tems 
 («) Voyez  Mufchenbroëçk.  Ejftds  de phyfique. 
 (ƒ)  On  obje&era  peut-être  que  dans  le  plus  grand  nombre  de  ce*  
 animaux,  l'organe  de  la  voix  n eft  point  compofé  des  parties  qui  pa-  
 roiflènt  les  plus  néceflàires  pour  former  des fons,  &  qu il  le   refufe  entièrement  
 à  des  tons  diftinéts  &   à  une  forte  de  langage  nettement  
 prononcé ;  mais  c’eft  une  preuve  de  plus  de  la  foibleffe  de  leur  ouie i  
 quelque  fenfible  qu’elle  pût  être  par  elle-même,  elle  Ce  reflêntiroit  de  
 i’imperfeétion  de  l’organe  de  leur  voix.  Voyez  à  ce Jùjet un Mémoire  
 de  M.  Vicq-cTAzyr fu r  la  yoix  des  animaux,  inféré  dans  ceux  de  
 £Académie de  2773. 
 Ovipares,  Tome  I, 5