quantité de lumière qui leur eft néceffaire, ou à em-
pêcher celle qui leur feroit nuifible d’entrer dans leurs
yeux ( c). Par-l'à, ils diftinguent les objets au milieu
de l’obfcurité des nuits, & lorfque le foleil le plus
brillant répand fes rayons : leur organe eft très-exercé ^
& d’autant plus délicat qu’il n’eft jamais ébloui par une
clarté trop vive.
Si nous trouvions dans , chacun des feus des ■ Quadrupèdes
ovipares,' la même force que dans celui de
la vu e, nous pourrions attribuer à ces animaux une
grande fenfibilité; mais celui de l’ouïe doit être plus
foible dans ces Quadrupèdes que dans les vivipares &
dans les oifeaux. En effet, leur oreille intérieure n’eft
pas compofée de toutes les parties qui fervent à la
perception des fons dans les animaux les mieux orga-
nifes ( d) ; de l’on ne peut pas dire que la fimplicité
de cet organe eft compenfée par fa fenlibilité, puifqu’il
eft en général peu étendu & peu développé. D’ailleurs
cette déîiçateffe pourroit-elle fuppléer au défaut des
conques extérieures qui ramaffent les rayons fonores,
comme lés miroirs ardens réunifient les rayons lumineux,
& qui augmentent par-là le nombre de ceux
(c) Voyez I’Hiftoire naturelle & la defeription du chat,par MM. le
Comte de Buffon & d’Aubenton.
{d) Voyez dans les Mémoires de l’Académie , de 1 7 7 8 , celui de
M, Viccj-d’Azyr fur l’organe de l’ouïe des animaux.