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 qu’on pourroit  le  regarder comme  une  variété du  lézard 
 ss lions  dans  les  aménités Académiques —  L ’on  pourroit  donc  foupçon-  
 ,, ner  que  le  tiiiguerta  de Sardaigne  efl de  la même  efpèce que  I’Améiva  
 ss du nouveau monde :  il  ne  feroit  pas  furprenant en  effet  de  rencontrer,  
 »s en  Europe,  un  animal  qu'on a  cru particulier  au  continent  de  l’Améssrique___ 
 Mais,  outre que  l'on  peut  foupçonnèr  d’après  la  defcription 
 ss de  Gronovius,  I’exa&itude dé  celle  que  l’on  trouve  dans les aménités  
 »  Académiques 3  on  ne  doit  pas  croire  le  tiiiguerta  de  la  même  efpèce  
 jsque  l’améiva,  fi  l’on  confidère  le  nombre  des  bandes  écailleufes  qui  
 jj garniffent le ventre de ce dernier lézard ,  ainfi que celui du tiiiguerta. Le  
 ss nombre de ces bandes n’eft  pas  en effet le même dans ces  deux animaux,  
 »j Le  tiiiguerta  reffemble  donc  beaucoup  à  l’améiva,  ainfi  qu’au  lézard  
 fs V e r t,  quoiqu'il  ne  foit  ni  l’un  ni  l'autre:  c’eft une  efpece particulière  
 »dont  il  convient d’augmenter  la  lifte  des  lézards,  &   qù il  faut  placer  
 s j parmi  ceux  que  M.  Linné  a  défignés  par  le  caraétère  d’avoir la queue  
 nverticillée  (cauda verticillata). 
 ss Le  tiiiguerta  efl  auffi  innocent  que  le  lézard  V e rt;  il  habite  parmi  
 >3les  gazons,  ainfi  que  fur  les  murailles  que  l’on  trouve  dans  la  cam-  
 j j  pagne.. . .  Il  efl  très-commun  en  Sardaigne;  &  il  y  _eft  même  en  
 beaucoup  plus  grand  nombre que  le  lézard  Vert  en Italie,  jj  Extrait de  
 l’HiJloire  naturelle  des  amphibies  &  des poijjbns  de  la Sardaigne, "par  
 M. François  Cetti.  Saffari,  2 7 7 7 ,  Vage  iq. 
 Il efl:  important d’oblêrver que  la  longueur  de  la  queue  des  lézards,  
 fâ  forme  étagée  ou  verticillée,  ainfi  que  le  nombre  des  bandes  écailleufes  
 qui  recouvrent  le  ventre  de  ces  animaux,  font  des  caraétères  
 variables  ou fans  précifîon ;  nous  en  fommes convaincus  par  l’infpeétion  
 d’un  grand  nombre  d’individus  de  ptufieurs  efpèces ;  auffi  n’avons-nous  
 pas cru devoir  les  employer  pour diftinguer les  divifions des lézards  l’une 
 Vert  s’il  a  ,  au-deflous  du  cou, une  efpèce  de  demi-  
 collier  compofé  de  grandes  écailles,  ou  comme  une  
 variété  de  l’améiva,  s’il  n’a  point  ce  demi-collier. 
 d’avec  l’autre ;  nous ne  nous  en  fommes  fervis  pour  la  diflinétion  des  
 efpèces,  que  lorfqu’üs  ont  indiqué des  différences  très-confidérables;  &  
 d’ailleurs  nous  n’avons  jamais  aflïgné  à  la  rigueur  telle  ou  telle  proportion  
 ,  ni tel  ou  tel nombre  pour  une  marque  confiante  d’une  diverfité  
 d’efpèce  , &  nous avons  déterminé  au  contraire  rigoureufement  &  avec  
 précifîon  ,  la  forme  &  l’arrangement  des écailles  de  la queue.