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 S E S   QuA S R V p k s E S   OVIPARES.   52,9  
 oîi  ne  peut  pas  rapporter  fes  caractères  diftinétifs  à la  
 différence  du  climat  ou  de  la  température  ,  &   l’on  
 doit  la confidérer comme  une  efpèce particulière.  Elle  
 a  le  deffus  du  corps  d’un  roux" obfcur,  moins  foncé  
 quand  elle a  renouvelle fa peau, &  qui  devient  comme  
 marbré  vers  le  milieu  de  l’été.  L e   ventre  eft  blanc  
 &. tacheté  de noir  à  mefure  quelle  vieillit. Les  cuiffes  
 font  rayées de  brun. 
 Elle  a  ,  au  bout  de  la  langue,  une  petite  échancrure  
 dont  les  deux  pointes  lui  fervent  à  faifir  les  
 infeétes  qu’elle  retient,  en  même^tems  ,  par  l’efpèce  
 de  glu  dont  fa  langue  eft  enduite,  &  fur  lefquels elle  
 s’élance'',  comme  un  trait,  dès  qu’elle  les  voit  à  fa  
 portée.  On  l’a  appellée  la  muette,  par  comparaifon,  
 avec  la  grenouille  commune,  dont  les  cris  défagréar  
 bles  &   fouvent  répétés,  fe  font  entendre  de très-loin.  
 Cependant,  dans  le  tems  de  fon  accouplement  ou  
 lorfqu’on  la tourmente,  elle  pouffe  un  cri  fourd,  fem-  
 blable  à  une  forte  de  grognement,  &   qui  eft  plu?  
 fréquent  &   moins  foible  dans,  le  mâle. 
 Les  grenouilles  rouffes paffent une  grande partie  de  
 la  belle  faifon  à  terre.  Ce  n’éft  que  vers  la  fin  de  
 l’automne  qu’elles  regagnent  les endroits marécageux,  
 & ,   lorfque  le  froid  devient  plus  v if,  elles  s’enfoncent  
 dans le  limon  du  fond  des  étangs,  où  elles  demeurent  
 engourdies  jufqu’au  retour  du  printems.  Mais,  lorfque  
 la  chaleur  eft  revenue,  elles font  rendues à  la  vie  &, 
 Ovipares,  Tome I,  X  x  x