drupèdes ovipares fans queue en .font privés, tandis que
parmi les oifeaux on en compte toujours au moins onze,
& que l’on en trouve fept dans toutes les efpèces des Quadrupèdes
vivipares (k). Leur conduit inteftinal eft bien
moins long, bien plus uniforme dans fa groffeur, bien
•moins replié fur lui-même 5 leurs excrémens, tant liquides
que fol-ides, aboutiffent à une efpèce de cloaque commun
Q/Q ; «Se il eft alfez remarquable de trouver dans ces
Quadrupèdes ce nouveau rapport, non-feulement avec
les caftors, qui paffent une très-grande partie de leur vie
dans l’eau, mais encore avec les oifeaux qui s’élancent
dans les airs & s’élèvent jufqu’au-deffiis des nuées.
Le coeur eft petit dans tous les Quadrupèdes ovipares,
& n’a qu’un feul ventricule, tandis que dans
l’homme, dans les Quadrupèdes vivipares, dans les
cétacées & dans les oifeaux, il eft formé de deux.
Leur cerveau eft très-peu étendu, en comparaifon de
celui des vivipares : leurs mouvemens d’infpiration &
d’expiration, bien loin d’être fréquens & réguliers, font
fouvent fufpendus pendant très-long-tems, & par des (I)
(I) Les obfervations que j’ai faites à ce fujet fur les fquelettes de
Quadrupèdes ovipares, du Cabinet du R o i, s’accordent avec celles que
M. Camper a bien voulu me communiquer par une lettre que ce
célèbre Anatomifte m’a écrite le 29 Août 1786.
( l ) Les lézards, les grenouilles, les crapauds, ni les raines, n ont point
de veflie proprement dite,
d e s Q v ai d r üPÈe e s o v i p a r e s . 1 5
intervalles très-inégaux (m ). Si l’on obferve donc les
divers principes de leur mouvement vital, on trouvera
une plus grande iîmplicité, tant dans ces premiers
moteurs, que dans les effets quils font naître : on verra
les différens refforts moins multipliés (n) ; on remarquera
même, a certains égards, moins de dépendance
entre les différentes parties : auffi l’aclion des unes fur
les autres eft-elle moindre ; les communications font-
elles moins parfaites; les mouvenlens plus lents; les
frottemens moins forts. Et voilà un bien grand nombre
de caufes pour rendre ces machinés plus uniformes &
moins fujettes à fe déranger, c’eft-à-dire, pour qu’il foit
plus difficile d’arrêter dans ces animaux le mouvement
vital, dont le principe répandu, en quelque forte, dans
un efpace plus étendu, ne peut être détruit que lorf-
qu’il eft attaqué dans plufieurs points à-la-fois.
Cette organifation particulière des Quadrupèdes ovi-
(nz) Mémoires pour Jèrvir à FHiJioire naturelle des animaux 3 art •
de la Tortue de terre de Coromandel.
(n) te Dans plufieurs Quadrupèdes ovipares, il paroit quil manque
quelques parties dans les organes deftinés aux décrétions, & que Ces et
dernières doivent y être opérées d une maniéré plus fimple. » 03-
Jcrvcitions anatomiques de Gérard Blafius 3 page 6$. Voye{ Tailleurs
les Mémoires pour Jèrvir à FHiJioire naturelle des animaux, articles
de la Tortue de terre, du Crocodile > du Caméléon > du Tokai ( Gecko ) ,
&, de la Salamandre.