tt4 pied. Le plus grand des individus de cette efpèce
eonfervés au Cabinet du R oi, a huit pouces deux lignes
de long, depuis le bout du mufeau jufqu’à l’extrémité
de la queue , qui eft longue de quatre poucês dix
lignes.
Bien différent du Dragon de la fable, il paffe innocemment
fa vie fur les arbres, ou il vole de branché)
en branche, cherchant les fourmis , les mouches, les-
papillons, & les autres infectes dont il fait fa nourriture.
Lorfqu’il s’élance d’un arbre à un autre, il frappe
l’air avec fes ailes , de maniéré a produire un bruit
affez fenfible, & il franchit quelquefois un efpace de
trente pas. Il habite en Aiie ( c ) , en Afrique & en.
Amérique ; il peut varier, fuivant les différens climats „
par la teinte de fes écailles ; mais il préfente fouvent.
( c) «i Dans une petite Ifle voifine de celle de Java, la Barbinais vit
», des lézards qui voloient d’arbres en arbres, comme des cigales. Il e«
»tua un , dont les couleurs lui causèrent de l’étonnement par leur
»»variété. Cet animal étoit long d’un pied; il avoit quatre pattes comme
»»les lézards ordinaires. Sa tête étoit plate ; & , _ f i lien percée au milieu,
v: qu’on y aurait pu pajfer une aiguille fans le blejfer. Ses ailes etoient
»fort déliées & reiTembloient à celles du poilTon volant. Il avoit, autour
» du cou , une efpèce de fraife iêmblable à celle que les coqs ont au-
»deffous du gofier. On prit quelques foins pour conferver un animal
aufli rare; mais la chaleur le corrompit avant la fin du jour. » Voyage
de là Barbinais le Gentil, autour du inonde. Hijioire générale des
Voyages , tome 44 , in- t a»
V E S Q V j t V R p P È :I ) E S o n P u f R E S . 4 5 3
u n agréable mélange dé couleurs noire , brune, presque.
blanche ir oii légèrement bleuâtre , formant des
taelics ou des raies. | É | ,
; xüQûioiqu’il git feg')d§igîs'4çèsTféparés les:qr(s deS(autresÆ
il n’eft point réduit à habiter la terre sèche & le fom-
met des arbres ; fescpoches rqu’il développe &. fes aiies-
qu’il ;éte:nd j replie dc-fioptourpe à - ydçnjéj-.lÿiiej^ent
non-feulement pour.:4jéja«;ç§r gyeç vîteffe-, fmais encore
pour nagfr a;yec ; facilité. 'Les memb ranes - - ,quf, eom-
pofent fes ailes j--peuvent lui tenir lieu de nageoires
paillantes , parce quelles,; font fçrt- grandes, à proportion
de lo|i corps les poches qu’il a fous la égorge
doivent- , lorfqu elles font[gqndé4 a.lex'Len.<ire
que l’eau. Cet animal privilégié a donc reçu-tout ce
qui peut être néceffaire pour grimper fur les arbres ,
pour marcher avec facilité, pour voler avec vîtéffe ,
pour nager avec force : la terre, les forêts, 1 air j les
eaux lui appartiennent également ; fa petite proie 11c
peut lui échapper ; d’ailleurs aucun aille ne lui fefl:
fermé ; aucun’abri ne lui eff interdit s’il' eft pour--
fuivi fur la ' ferre f 1T s’enfuit au haut des ■ branches s
ou fe réfugie au fond des rivières ; il jouit donc d’un
fort tranquille & d’une deilinée heureufe , car il peut
encore, en s’élevant dans l’a ir , échapper aux animaux
que l’eau n’arrête pas;'
M. Linné a compté deux efpèces dé lézards volants...
H a placé j dans la première, ceux' de l’ancien monde,,