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 O n  t r o u v e ,  auprès  de  Vienne,  dans  les  cavités  
 des  rochers  ou  dans  les  fentes  obfcures  des  murailles,  
 un  crapaud  d’un  blanc  livide,  dont  le  deffus  du corps  
 eft  marqueté  de  taches  vertes  légèrement  poncluées,  
 entourées d’une ligne noire, & ,   le plus Couvent, réunies  
 plufieurs  enfemble.  Tout  fon  corps  eft  parfemé  de  
 verrues,  excepté  le  devant  de  la  gueule  &   les  extrémités  
 des pieds ;  elles font  livides  fur le  ventre ,  vertes  
 fur  les  taches  vertes,  &   rouges  fur  les  intervalles  qui  
 féparent  ces  taches. 
 Il  paraît  que  les  liqueurs  corrofives  que  répand  ce  
 crapaud,  peuvent  être  plus  nuifibles  que  celles  du  
 crapaud commun  :  fa  refpiration  eft  accompagnée  d’ un  
 gonflement  de  la. gueule.  Dans  la  colère,  fes  yeux  
 étincelent ;  &   fon  corps  enduit  d’une  humeur  vif-  
 queufe,  répand  une  odeur  fétide,  femblable  à  celle  
 de  la  morelle  des  boutiques  (Solarium  mgrum},  mais  
 beaucoup  plus  forte.  Il  tourne  toujours  en  dedans  fes 
 (a)  Le  vert.  M.  dAubenton ,  Encyclopédie  méthodique.  
 Bufo  viridis,  8.  Laurenti Jpecimen  medicum. 
 Rana  iitibunda, M.  F  allas ,  Jupplémcnt à fon voyage. 
 deux  pieds  de  devant.  Comme  il habite  le même pays  
 que  le  crapaud  commun,  on  ne  peut  décider  ,  que  
 d’après  plufieurs  obfervations,  fi  les  différences  qu’il  
 préfente ,  quant  à  fes  couleurs,  à  la  difpofition  de fes  
 verrues,  &e.  doivent  établir,  entre  cet  animal  &   le  
 crapaud  commun,  une  diverfité  d’efpèce  ou  une Ample  
 variété plus ou moins  confiante.  Suivant M. Pallas,  
 le  crapaud  Vert  ,  qu’il  nomme  rana Jitibunda  ,  fe  
 trouve  en  affez  grand  nombre  aux  environs  de  la mer  
 Cafpienne  (b ). 1 
 (1)  M.  Pallas,  à T endroit déjà  cité. 
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