feulement quelquefois qu’ils fe jettent avec hardieffe
fur ceux qui les irritent, & qu’ils s’y attachent affez
fortement pour qu’on ait de la peine à s’en débarraffer.
,
C’eft principalement aux Antilles quon les rencontre.
Lorfqu’ils font très-petits, ils deviennent quelquefois
la proie d’animaux qui ne paroiffent pas au
premier coup-d’oeil devoir être bien dangereux pour
eux. Sloane prétend en avoir vu un à demi-devore
par une de ces greffes araignées, qui font | communes
dans les contrées chaudes de l’Amérique ( d ) . n
trouve auffi le Mabouya dans l’ancien monde : il eft
très-commun dans l’ifle de Sardaigne , où il a ete
obfervé par M. François Cetti, qui ne l’a defigne que
par les noms fardes de tiligugu & tilingom ; Ce Natu-
ralifte a fort bien faffi fes traits de reffemblance & de
différence avec le fcinque (e) , & comme il ne con-
noiffoit point le Mabouya d’Amérique mentionne dans
Sloane , Rochefort & Dutertre, & qui eft entièrement
femblable au lézard de Sardaigne, qu’il a compare au
fcinque , il n’eft pas furprenant qu’il ait penfé que ion
lézard n’avoit pas encore été indiqué par aucun Auteur.
M. Thunberg, favant Profeffeur d’Upfal, vient de
(d ) Sloane , à Tendrait déjà cité.
{e) Hiß. naturelle des amphibies & des poifons de la Sardaigne,
Safari, 1777 >PaF
d e s - Q u a d n u p è d e s o p i p a r e s . 383
donner la defcription d’un lézard qu’il a vu dans l’ifle
de Java , & qu’il compare, avec raifon, au doré, ainii
qu’au fcinque, en difant cependant qu’il diffère de
l’un & de l’autre, & fur-tout du premier dont il eft
diftingué par la groffeur & la brièveté de fa queue.
Cet animal ne nous paroît être qu’une variété du
Mabouya, qui, dès-lors, fe trouve en Aile, ainfi qu’en
Europe & en Amérique. L ’individu, vu par M. Thunberg
, étoit gris cendré fur le dos, qui préfentoit quatre
rangs de taches noires, mêlées de taches blanches, &
de chaque côté duquel s’étendoit une raie noire.
M. Afzelius, autre favant Suédois, a vu dans la collection
de M. Bættiger, à Vefteras , un lézard qui ne
différait de celui que M. Thunberg a décrit, que parce
qu’il n’avoit pas de taches fur le dos, & que les raies
latérales étoient plus noires & plus égales ( f ) .
(f) Mémoires de T Académie de Stockolm , trimejlre ét Avril, de
tannée 1787 , page izq.
Defiription du lézard appellé, par M. Thunberg, lacerta lateralis.