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 avec  beaucoup  d’avantage,  lorfqu’il  marche  (d).  Les  
 pieds  font  divifés  en  trois  d o ig t s à   peine  vifîbles  &   
 garnis  d’ongles,  comme  ceux  de  la  plupart  des  autres  
 lézards.  M.  ‘Linné  a  compté  cinq  doigts  dans  le  Seps  
 qui  faifoit  partie  de  la  colleélion  du  Prince  Adolphe  
 de  Suède  ;  mais  nous  n’en  avons  jamais  trouvé  que  
 trois  dans  les  individus  de  différens pays que nous avons  
 décrits,  &   qui font  au Cabinet  du  Roi ,  avec  quelque  
 attention  que  nous  les  ayons  confidérés,  <$c  quoique  
 nous, nous foyons  fervis  de  très-fortes  loupes.. 
 C’eft au  Seps que  l’on  doit rapporter  le  lézard,  indiqué  
 par  Ra y , fous  le  nom  de  Seps,  ou  de  lézard chai-  
 eide;  M.  Linné  nous  par oit  s’être  trompé  (e)  en  
 appellant  ee  dernier lézard  chalcide,  &   en  le  féparant  
 du  Seps  (f J .   La  defeription  que  l’on trouve  dans Ray  
 convient  très-bien  à  ce  dernier  animal;  les raies noires  
 le  long  du  dos-,  &   la  forme  rhomboïdale  des  écailles  
 que  Ray  attribue  a  fon  lézard,.font  en  effet  des  caractères  
 diflinélifs  du  Seps  (g)-.  Le  lézard  défigné  par 
 (d)  Hijloire  naturelle  de  la  Sardaigne ^pages  z8  & July. 
 (e-L Voyez,.dans  cette  Hiftoire  naturelle, l’article du chalcide.• 
 -  (ƒ)  Syftema  natures amphib.  reptitià.  Lacerta ,  editio  i pi 
 ( g )  “   Seps  ferpens  pedatus  potius  eft  quàm  Lacerta.  Parvus  eraf,.  
 “ rotundas  ,  lineis  nigris.  in  dorfo  parallelis  fecundum■ longitudinem; 
 Cblumna,  fous  le  nom-  de  Seps  ou:  de  chalcide  (h),  
 féparé  du  Seps  par M.  Linné,  &   appellé  chalcide par  
 ce  grand  Naturalifte,  eft-  auffi  une  fimple  variété  du  
 S ep sa ffe z   voifihe  de  celle  que  l’on-  trouve  aux  environs  
 de Rome,  ainfi qu’en Provence, &  dont on  eon-  
 ferve  un-  individu  au  Cabinet  du  Roi.  Le  lézard  de  
 Golumna  avoit| à là vérité ,  deux pieds  de  long, tandis  
 que  le  Seps  des  environs de Rome,  que  l-’on  peut  voir  
 au  Cabinet  du  R o i,  n’a-  que  fept  pouces  huit  lignes-  
 de  longueur;  mais  il  préfentoit  les  caraétères  qui  distinguent  
 les- véritables- S e n su . 
 L ’animal  que  M.  Linné  a  rangé  parmi  les ferpens,  
 qu’il a  appellé  Anguis  Quadrupède ;   &   qu’il  dit  habiter  
 dans l’ifle  de  Java-  (i) ,- eft de même  un véritable  Seps;  
 tous  les  caraétères rapportés par M.  Linné conviennent  
 à  ce  dernier  lézard,  excepté  le  défaut  d’ouvertures  
 pour  les  oreilles-,  &   les  cinq  doigts  de  chaque  pied;  
 mais  M.  Linné  ajoutant  que  ces  doigts  font  li  petits,  
 qu’on  a  bien  de  la  peine  à  lés  apperoevoir,  on  peut  
 croire  que  fon  en  aura  aifément  compté  deux  de'  
 trop.  D’ailleurs  les  ouvertures  des oreilles du Seps font 
 duCtis diftindius.... in acutahr caudam  définebat1. ... fquarnæ reticulata:  
 rhomboïdes.  »   Ray ,  Synopfis  animalium ,fo l. Z7Z. 
 (-. h )  Fabii  columnar  e'ephra.  Seps , Lacerta  chalcidica,  feu  chalcsdèâSfii). 
  SyJJema naturae  amphib. y editio  vp,  tom.i ,.fo l. pg.o,-