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 &  très-longs, fur-tout ceux des pieds  de  derrière,  dont  
 le  quatrième  doigt  égale  la  tête  en  longueur  ;  les  
 ongles  font  forts  &   crochus  ;  les  écailles  ,  dont  tout  
 le  corps  eft  recouvert,  font  très-petites,  inégales  en  
 grandeur,  mais  toutes  relevées  par  une  arête  longitudinale, 
   &   placées  les  unes  au-deflus  des  autres,  
 comme  les  écailles  de  plufieurs  poiffons.  La  couleur  
 générale  des  Sourcilleux  eft  d’un brun  clair tachete  de  
 rouge  plus  ou  moins  foncé ;  la  longueur  totale  de  
 l’individu  que  nous  avons  décrit, &   que  l’on  conferve  
 au  Çabinet  du  Roi,  eft  d’un  pied.  Comme  les  doigts  
 de ces lézards  font  très-longs  &   très-divîfés, leurs habitudes  
 doivent approcher à  beaucoup  d’égards  de  celles  
 de  la  dragonne.  On  dit  qu’ils  pouffent  des  cris,  .qui  
 leur  fervent  à  fe  rallier  (b ). 
 Au  refte,  ce  caraélère  très-apparent  d’écailles  relevées  
 ,  cette  forte  d’armure  ,  qui  donne  un  air  distingué  
 au lézard  qui  en  eft revêtu, &  que nous trouvons  
 ici  pour  la  fécondé  fois,  n’a  pas  été  uniquement  accordé  
 au  Sourcilleux  &   à  la  dragonne.  11  en  eft  de  
 ce  caraélère  comme  de  tous  les  autres,  dont  chacun  
 eft  prefque  toujours  exprimé  avec  plus  ou  moins  de 
 { b )  Séba , premier volume ,  page  173. 
 force.,  dans  Jftufie'urs  efpèces  différentes.  Cette  crete,  
 que  nous  venons  de  remarquer  da.ns  le  Sourcilleux,  
 fert  aufli  à  défendre  ou  pater  la  tête -  fourchue,  
 l’iguane,  le  bafilic  ,  &c.  Non-feulement  meme  .elle  
 a  des  formes  différentes  dans  chacun  de  ces  lézards ;  
 non-feulement  elle préfente tantôt des  rayoro  alongés,  
 tantôt  des  lames  aigues,  larges  &   très—couVtes,  &c.  
 mais  encore  elle  varie  par  fa  pofition  :  elle  s’élève  
 en  rayons  fur  tout  le  corps  du  bafilic  ,  depuis  le  
 fommet  de  la  tête  jufqu’à  l’extrémité  de  la  queue ;  
 elle  orne  de  même  la  queue  du porte-crête,  &  garnit  
 enfuite  fon  dos  en  forme  de  dentelure  ;  elle  revêt  
 non-feulement  le  corps  ,  mais  encôre  une  partie  de  
 la  membrane  du  cou  de  l’iguane y  elle  s’étend  le  long  
 du  dos  du  mâle  de  la  falamandre  à  queue plate ;  elle  
 paroît  comme  une  crénelüre  fur  celui  du  plijfé  y  à  
 peine  fenfible  fur  le  deffous  de  la  gorge  du  marbré,  
 elle  défend,  dans  le  galéote,  la  tête  &   la  partie  antérieure  
 du  dos  ;  elle  fe  trouve  aufli  fur  cette  partie  
 antérieure  dans  l’agame y  elle  fe  préfente,  pour  ainfi  
 dire,  fur  chaque  écaille  dans  le  ftelliori,  1 aquré,  le  
 téguixin y  elle  règne  le  long  de  la  tête,  du  corps  &   
 du  ventre  du  caméléon y  elle  paroît  à  l’extrémité  de  
 la  queue  du  cordyle y & ,   pour  ne  pas  rapprocher  ici  
 un  plus  grand  nombre  de  Quadrupèdes  ovipares,  elle  
 eft  compofée  d’écailles  clair-femées  fur  le  lézard 
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