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terrelbre & la Salamandre aquatique. Toutes les fix
font diftinguées des autres, en ce quelles ont trois ou
quatre doigts aux pieds de devant, & quatre ou cinq
aux pieds de derrière. Nous laiffons exclufivement à ces
animaux , le nom de Salamandre, qui a été fouvent
attribué à plufieurs lézards, très - différens des vraies
Salamandres, & même très-différens les uns des autres;
ils ont beaucoup de rapports avec les grenouilles &. les
autres Quadrupèdes ovipares qui n’ont pas, de queue ;
ils leur, reffemblent non-feulement par leur peau dénuée
d’écailles apparentes, mais-encore par leurs habitudes
, par les efpèces de métamorphofes qu’ils fubif-
fent avant de devenir adultes, & par le féjour, plus ou
moins long, qu’ils font au milieu des eaux-Ils s’en rapprochent
encore par leurs parties intérieures, & par
la forme & le nombre de leurs os. S’ils ont des vertèbres
cervicales , de même que les autres lézards, ils
manquent prefque tous de côtes , comme les grenouilles,
& ils font ainfi la nuance , qui réunit les
Quadrupèdes ovipares qui ont une queue avec ceux:
qui en font privés : prefque tous les lézards n’ont que
deux ou quatre vertèbres cervicales.-; mais le crocodile
placé, par fa grandeur & par fa puiifance, à la
tête de ces animaux, & occupant dans la chaîne qui,
les réunit, l’extrémité ©ppofée à celle où fe trouvent,
les Salamandres,. a fept vertèbres au cou, comme tous;
les Quadrupèdes vivipares,. 11 lie par - là les lézards;
avec ces animaux mieux organifés, pendant que , d’un
autre côte , il les rapproche des tortues de mer par
une grande partie de fes habitudes & de fa conformation.