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 L E   FOUETTE-QUEUE  («).- 
 L e   nom  de  Fouette-queue  a été  employé  par  diffé-  
 rens  Naturaljftes,  pour  déligner  diverfes  efpèces  de  
 lézards qui peuvent  donner  à  leur  queue  des  mouve-  
 mens  iemblables  à  ceux  d’un  fouet  :  ce  nom  a  été  
 particulièrement  appliqué  au  lézard  dont  il  eft  ici  
 queftion,  &   à  la  dragonne  dont  noüs  parlerons  dans  
 l’article  fuivant ;•  il  en  eft  réfulté  une  obfcurité  d’autant  
 plus  grânde  dans  les  faits  rapportés par les Voyageurs, 
  relatiyemeïit aux lézards, que le nom de cordyle  
 a été  auffi  donné  par  phffieufs Auteurs  à  la  dragonne,  
 &   qu’enfuite  le  nom  de  Fouette - queue  a  été.  lié  
 avec  celui  de  cordyle,  de  manière  à  être  attribué  
 non - feulement à  la  dragonne, qui  ai réellement la propriété  
 de  faire  mouvoir  fa  queue  Comme  un  fouet,  
 niais encore à d’autres éfpècesde lézards, priyées de pette  
 faculté,  &  défignées  également par le  nom  de  cordyle. 
 ( a )  Le  Fouette-queue.  M.  ctAubsrkon ,  ’Encyclopedic  jnethodique.  
 Lacerta  caudi-verbera,  2.  Linn,  amphib.  rept. 
 Sib a , mus  z ,  tab.  10 6 , fig.  1. 
 Caudi-yerbera  peruviana.  LaurentiJpecimen  tnedicum,   Vien.  1768£  
 page 37. 
 f  subfile % s page  g ig . 
 Nous  croyons 
 D E S   Q uA B R V  P h  VMS   O V I P A R E  St  2.^1  
 Nous  croyons  donc,  pour  éviter toute confufiôn, devoir  
 conferver uniquement  au  lézard,  dont  il  s’agit  ic i,  le  
 nom  de  Fouette-queue. 
 Il  habite  les  climats  chauds  de  l’Amérique  méridionale, 
   &   on  le  trouve  particulièrement au  Pérou,  
 Il  a  quelquefois  plufieurs  pieds  de  longueur.  Son  dos  
 eft  couvert  de  plaques  carrées  &   d’écailles  ovales qui  
 garniflent  auffi  fes  côtés.  Sa  queue, qui paroi t dentelée  
 par  lès  bords,  &   qu’il  a  la  facilité  d’agiter  comme  un  
 fouet,  l’affimile  un  peu  à  la  dragonne  ;  &   la  forme  
 applatie  de  cette  même  queue  ,  ainfî  que  fes  pieds  
 palmés ,  le rapprochent du  crocodile,  dont  il  eft cependant  
 bien  a,ifé  de  le  diftinguer,  parce  que  le crocodile  
 n’a  que quatre  doigts aux pieds  de  derrière,  tandis que  
 le  Fouette-queue  en  a  cinq  à  chaque  pied.  C’eft  ce  
 qui nous  a  déterminé  à  regarder  comme  -un  Fouette-  
 queue  l’animal repréfenté  dans la  planche  cent  fixième  
 du  premier  Volume  de  Séba  : M.  Linné  l’a  rapporté  
 au  crocodile ;  mais  il  a  cinq  doigts  ’aux  pieds  de  derrière, 
   & ,  d’un  autre  côté,  il ne  peut pas  être confondu  
 avec  la  dragonne, puifque  fes  pieds font palmés.  D’ailleurs  
 Séba  donne  l’Amérique pour  patrie  à  ce  grand  
 lézard,  ce qui s’accorde  fort bien  avec ce que M.  Linné  
 lui-même  a  dit de  celle  du  Fouette-queUe  (h). Nous  
 croyons  devoir  obfêrver auffi-que  le  lézard  repréfentex  
 dans  Séba  ,  tome  1  ,  planche  1 03 ,   fig ure  ~  >  &.  Tüe 
 f b)  M.  Linné, à tendroit déjà cité. 
 Qyipcires,  Tonie  I,  H H