
 
        
         
		&   fufcepîibîe  d’une  grande  dilatation ;  ils  n’ont  point  
 de  veffie  comme  les  tortues ;  leurs  uretères fe déchargent  
 dans  le -reélum ;  l’ anus  eft  fitué  au-deflous  &   à  
 l’extrémité  poftérieure  du  corps ;  les  parties  fexuelles  
 des  mâles  font  renfermées  dans  l’intérieur  du  corps,  
 jufqu’au  moment  de  l’accouplement,  ainfi  que  dans  
 les  autres  lézards  &   dans  les  tortues;  &   ce  n’eft  que  
 par  l’anus  qu’ils  peuvent  les  faire  fortir.  Ils  ont  deux  
 glandes  ou  petites  poches  au-deffous  des  mâchoires.,  
 &   deux  autres  auprès  de  l’anus  :  ces  quatre  glandes  
 contiennent  une  matière  volatile, qui  leur  donne une  
 odeur  de mufc  aflez  forte  (t). 
 ( t)  Voyez le  Voyage  aux  IJles Madère,  Barbade,  de la Jamaïque,  
 &c.  par  Sloane,  tome  z ,  page  33Z.  On  y  trouve  une  defcription  
 des  parties  intérieures  du  crocodile,  que  nous  traduifons en  partie ic i,  
 attendu  quelle  a  été  faite  fur  un  affez  grand  individu  ,  fur  un  alligator  
 de  feize  pieds  de  long.  «   La  trachée—artere  étoit  fléchie. elle  
 »préfentoit une  divifion avant  d'entrer dans  les  poumons,  qui nétoient  
 „ q u e   des  véfiçules,  entremêlées  de  vailfeaux  fanguins,  &  qui  étoiênt  
 »  compofés  de  deux  grands  lobes,  un  de  chaque  cote  de  1 épine  du  
 „d o s.  L e   coeur  étoit  petit -,  le  péricarde  renférmoît  une  grande  quant 
 i t é   d’eau.  Le  diaphragme  paroiffoit  membraneux,  ou  plutôt  tendi-  
 nneux  &   nerveux.  Le  foie  étoit  long  &  triangulaire  :  il  y  avoit  une  
 „grande  véficule  du  fiel, pleine  d’une  bile  jaune &  claire.  Je   n’obfervai  
 »  point de rate  ( c’eft toujours  Sloane  qui  parle ) :  les  reins  placés  auprès  
 »de  l’anus, étoient  larges  &   attachés  à l’épine... . .Ce crocodile ri avait  
 K point de  langue  ( ceci  ne  doit  s’entendre  que  d’une  langue  libre  St 
 La  taille  des  crocodiles  varie  fuivant  la  température  
 des diverfes contrées  dans  lefquelles on  les trouve.  
 La  longueur des  plus grands  ne  pafle  guère  vingt-cinq  
 oü  vingt-fîx  pieds  dans  les  climats  qui  leur  conviennent  
 le  mieux ;  il  paroît  même  que,  dans  certaines  
 contrées  qui  leur  font  moins  favorables,  comme  les  
 côtes de  la  Guiane ,  leur  longueur  ordinaire  ne  s’étend  
 pas  au-delà  de  treize  ou  quatorze, pieds  (u) . Un  indidégagée  
 de  toute  membrane):  l’eftomac,  qui étoit  fort  large  &  garni«  
 intérieurement  d une  membrane  dure,  contenoit  plufieurs  pierres «   
 rondes  &  polies,  du  gravier  tel  qu’on  le  trouve  fur  le  bord  de  la « 
 mer,  &  quelques  aretes......... Les  yeux  étoient  fphériques,  &  garnis« 
 tous les deux  d une forte membrane  clignotante:  la pupille étoit alongée «   
 Comme  celle  des  chats.  »   On  peut  comparer çes  détails avec ceux que  
 donne  Haflêlquifl:  dans  fon  voyage  en  Païeftine,  page  344 & fuiv. 
 (u )   Brown  prétend  que  les  crocodiles  parviennent  louvent  à  la  
 longueur de  quatorze  à  vingt-quatre  pieds. Biß.  nat. de  la  Jamaïque,  
 page  461. 
 Les  crocodiles,  ou alligators,  font  très-communs  fur  les’ côtes & dans  
 les  rivières  profondes  de  la  Jamaïque,  ou  on  en  prit  un  de  dix - neuf  
 pieds  de  long,  dont  on  offrit  la  peau  comme  une  rareté  à  Sloane.  
 Voyage aux Ifles Madère, Barbade ,  de la Jamaïque, &c,, par Sloane ,  
 volume  z ,  page  33z. 
 «   La  rivière  du  Sénégal, abonde  auprès  de  Gh’am,  en  crocodiles,  
 beaucoup  plus  gros  &   plus  dangereux  que  Ceux  qui  fe  trouvent  à «   
 1 embouchure.  Les  laptôts  du  Général  en  prirent  un  de  vingt-cinq«  
 pieds  de  long,  à  la  joie  extrême  dés  habitans,  qui  fe  figurèrent  quête  
 fetoit  le  père  de  tous  les  autres,  &   que  fa  mort  jetteroït  l’effroicr 
 C  C  îj