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 mines  de  Thuringe  ainli  qu’en  Angleterre  (  B )   ;  mais  
 ce  n’efl:  pas  ici  le  lieu  d’examiner  le  rapport  de  ces  
 oil’emens  foffiles  avec  les  révolutions qu’ont  éprouvées  
 les  diverfes parties  du globe. 
 Quelque  redoutable  que  paroifle  le  crocodile,  les  
 Nègres  des  environs  du  Sénégal  ofent  l’attaquer  pen- 
 Dampier  a  rencontré  des  alligators  fur  les  côtes  de  l’Ifle  de  Timor.  
 !Voyage  de  Guillaume Dampier aux terres  Außrales. 
 «  Il  y   a  beaucoup  de  crocodiles  dans  le  continent  de  T Amérique;  
 «  dix  degrés  plus  avant  vers  le  nord  que  le  tropique  du  Cancer,  parti  
 ticulièremept  auffi  loin  que  la  rivière  Neus  dans  la Caroline  fepten-  
 sttrionale,  environ  au  trente-troifième  degré  de  latitude  :  je  n’ai  jamais  
 «oui  parler  d’aucun  de  ces  animaux  au-delà.  Cette  latitude  répond  à-  
 «peu-près  aux  parties  de  l’Afrique  les  plus  feptentrionales,  où  on  en  
 «trouve auffi. »   Cateflry,  Hiß.  nat.  de  la  Caroline,   vol. z , page  6p. 
 «  Les crocodiles  font  fort  communs dans tout le cours de  l’Amazone  
 « &   même  dans  la  plupart  des  rivières  que  l’Amazone  reçoit.  On  affura  
 h M.  de  la Condamine  qu’il  s’y   en  trouve  de  vingt  pieds  de  long,  &  
 «  même  de  plus  grands.  Il  en  avoit  déjà  vu  un  grand  nombre,  de  
 «  douze,  quinze pieds  &  plus,  fur  la  rivière  de Guyaquil,  Comme ceux  
 tj de  l’Amazone  font  moins  pbaffés  &  moins  pourfiùvis,  ils  craignent  
 «peu  les  hommes.  Dans  le  tems  des  inondations,  ils  entrent  quelque-  
 st fois  dans  les  cabanes  des  Indiens, ts  Hißoire  générale  des  Voyages x  
 pme pp, page  ppp ,  édition  in-zz. 
 ( b )  On  a  découvert  dans  h  province  de  Nortingam,  le  (quelettç  
 ÿntiçr  d’uo  crocodile.  Bibliothèque  anglo'Jh ,  tome 6 , page 406. 
 dant 
 p i e s   Q v A n R V p i n s s   o v i p a r e s .  2 2 5   
 gant  qu’il  eft  endormi,  &   tâchent  de  le  furprendre  
 dans  des  endroits  où  il n’a  pas  .allez  d’eau  pour nager;  
 Ils vont à lui  audacieufement,  le  bras gauche  enveloppé  
 dans  un  cuir  ;  ils  l’attaquent  à  coups  de  lance  ou  
 de  zagaye  ;  ils  le  percent  de  plufieurs  coups  au  goder  
 &   dans  les  yeux;  ils  lui  ouyrent  la  gueule,  la  
 tiennent  fous  l’eau,  &   l’empêchent  de  fe  fermer  eu  
 plaçant  leur  zagaye  entre  les  mâchoires,  jufqu’à  ce  
 que  le   crocodile  foit  fuffoqué  par  l ’eau  qu’il  avale  
 en  trop  grande  quantité  (e). 
 En  Egypte,  on .creufe  fur  les  traces  de  cet  animal  
 démefuré  un  folle  profond,  que  l’on  couvre  de  braii- 
 (c)  Labat,  vol.  z , page  ppf. 
 ti Un  de  mes  Nègres  tua  un  crocodile  de  lèpt  pieds  de  long  :  il  
 l’avoit  appérçu  endormi  dans  les  brouflàilles,  au  pied  d’un  arbre, fur <«  
 le  bord  d’une  rivière.  I l   s’en  approcha,  affez  doucement  pour  ne  le «   
 pas  éveiller,  Çc.lui  porta  fort  adroitement  un  coup  de  couteau  dans«  
 le  côté  du  côl,  au  défaut  des  os  de  la  tête  &   des  'écailles,  &  le «   
 perça,  à  peu de chofe  près,  de  part  en  part.  L ’animal,  bleflê à mort,«  
 fé  repliant  fur  lui-même,  qUoiqu’avec  peine,  frappa  Jes. jambes  dure  
 Nègre  d’un  coup  de  fa  queue,  qui  frit  fi  violent,  qu’il  le  renverfay  
 par terre.  Celui-ci, fans lâcher  prife ,-fe  releya dans l’inftant, & ,  afin  de «   
 n’avoir  rien  à  craindre  de  la  gueule  meurifière  du  crocodile,  il  l’en-ce  
 Veloppa d’une  pagne,  pendant  que fon camarade  lui  retènoit la queue : «   
 Je lui montai  auffi  fur  le  corps  pour 4’afliijettir. Alors  le  Nègre  retira «   
 fon  couteau, &  lui  coupa  la  tête,  qu’il  fépara  du  tronc.  »   Voyage  de  
 M. Adanfon au Sénégal', page  148, 
 Ovipares,  Tome  Z, f f f