H i s t o i r e N a t u r e i z e
l’extrémité de la queue, n excède pas ordinairement
fept ou huit pouces,, & fa largeur trois ou quatre. Elle
eft auffi beaucoup plus petite que la tortue terreftre,
appellée la Grecque : communément le tour de la
carapace eft garni de vingt-cinq lames, bordées de
fîries légères ; le difque i’eft de treize lames ftriées de
même, foiblement pointillées dans le centre , &
dont les cinq de la rangée du milieu fe relèvent en
arête longitudinale, Çette couverture fupérieure eft
noirâtre <$t plus ou moins foncée,
La partie poftérieure du plaftron eft terminée par une
ligne droite; la couleur générale de la peau de cette tortue
tire fur le noir, ainfi que celle delà carapace ; les doigts
l'ont très-diftincls l’un de l’autre , mais réunis par une
membrane ; il y en à cinq aux pieds de devant, & quatre
aux pieds de derrière ; le doigt extérieur de chaque pied de
devant eft communément fans ongle ; la queue eft à-peu-
près longue comme la moitié de la couverture fupérieure
; au lieu de la replier lous fa carapace , ainfi
que la plupart des tortues de terre, la Bourbeufe la
tient étendue lorlqu’elle marche (b)', & c’eft d e -là
que lui yient le nom de rat aquatique , mus aquatilis ,
que les anciens lui ont donné (ç) ; lorfqu’on la voit
(b ) Hijloire naturelle des amphibies & des poijjons de la Sardaigne,
page iz .
( ç ) Rondelet ? à l’eridrqit déjà cité,
marçberj
S E S Q ï f A D E V p i o È S O V I P A R E S. 121
marcher, on croirait avoir devant les yeux un lézard
dont ie corps, feroit caché fous un bouclier plus ou
moins étendu. Ainfi que les autres tortues, elle fait
entendre quelquefois un fifflement entrecoupé.
• Gn la trouve non-feulement dans les climats tem-t
pérés & chauds de l’Europe fd),,mais encore;en Afie;
au Japon ( t ) , dans les grandes Indes , &c. On la rencontre
à des ; latitudes- beaucoup plus élevées; que les
tortues de mer: on l’a pêchée quelquefois dàns les-rivières
de là Siléfie; mais cependant elle ne fupporteroit que
très-difficilement un climat très-rigoureux, & du- moins
elle ne pourrait pas y . multiplier.; Elle s’engourdit pendant
l’hiver, même dans les pays tempérés. C’eft à terre
quelle demeure pendant fa torpeur: dans le Languedoc,
elle; commence vers la fin de l’automne à préparer
fa;;.reîraité ; elle creufe pour cela: un trou j ordinairement
de fix pouces de profondeur; elle; emploie
plus d’un mois à cet ouvrage. Il arrive fouvent quelle
paffe l’hiver fans être entièrement cachée, parce que
la terre, ne retombe pas >toujours fur. elle, lorfqu’elle
| d) Elle eft en très-grand nombre dans toutes les rivières de k
Sardaigne. Hifioire naturelle des amphibies & des poijjons de ce Royaume }
par. M. .FrancoiscÇette. A R aJp iri, i j j y , page iz, .
{e) HiJloirejgénérale des Voyages, Tome' 40 , page gSz -, édition
>ri~ïx, *
Ovipares, Tome I, Q