femble moins ftrié, & que les écailles, qui gamiflent
le derrière de la tête , font comme renverfées, &
tournées vers le rnufeau. Le mâle ne diffère de la
femelle qu’en ce que fa crête eft compofée decailles
plus grandes , & fe prolonge davantage fur le dos.
D’ailleurs il n’y a point d’épines latérales fur le cou
de la femelle ; mais on en voit de très-petites fur les
côtés du corps, & celles qui défendent la queue &
les parties antérieures du dos, font plus aiguës-que fur
le mâle. Suivant Séba, ce lézard fe plaît au milieu
des eaux. Nous préfumons que ç’ eft à cette efpèçe
qu’il faut rapporter le lézard, repréfenté dans l’ou-*
vrage de Sloane , planche x 7 9 , fi$ure A (b) > a'n^-
que celui que Brown a dit être commun a la Jamaïque,
&. dont il fait une cinquième efpèçe (c ). Nous
(b) Lacertus majoré yiridi cinereus, dorfà criftg. brçyiori donato. Ce
lézard fe trouve en très-grand nombre dans les bois de la Jamaïque ;
il diffère très-peu du Guana ( Iguane ) ; mais il eft plus petit, fa couleur
eft plus verte, & il a , le long du dos, une crete plus courte, Il
pond des oeufs moins gros que les oeufs de pigeon. Sloane, Vol. Z j
page 333-
( c ) Lacerta, 5 minor viridis cauda fqiiamis ereclis crijlata, The Guana
Jizard ; and blue lizard o f Edwards. Ce lézard eft très-commun à la
Jamaïque ; il paroît en général d’un beau vert ; mais fa couleur change
faivant fa pofition, ainfi que celle des animaux de fon genre ; il femble
tnême quelle eft plus variable que celle des autres lézards, & quelle
croyons
croyons devoir encore regarder, comme un Agame
le lézard bleu d’Edwards (d) ; ces trois lézards ne
nous paroiffent être tout au plus que des variétés de
celui dont il eft queftion dans cet article.
prend plutôt les différentes nuances quelle préfente , fuivant l’endroit
où il fe trouve. Son corps eft couvert decailles légères; mais celles qui
font au-deflus de la queue, font relevées & forment une petite crête
qui a quelques rapports avec celle du Guana (Iguane); fa longueur
excède rarement neuf ou dix pouces ; il eft très-doux. Brown ,page 463.
(d) ««Le lézard bleu eft fort particulier, à caufe de la ftrudure de
fes doigts, qui ont de petites membranes qui s'étendent de chaque««
côté, non pas de la nature de celles que les oifeaux aquatiques ont««
aux pattes ; mais plutôt comme certaines fortes de mouches en ont,««
qui agifient par voie de fuébion : ainfi, je conçois que ces membranes ««
leur fervent à fe tenir & à marcher fur la furface unie des grandes««
feuilles des arbres & des plantes : il a une petite élévation fur le dos,««
en forme de fillon qui règne tout du long, jufquà la queue, où elle««
devient dentelée : tout le deffus du corps eft bleuâtre, varié tranfver-««
falement de nuances plus claires & plus foncées: le deflous en eft«
d’une couleur de chair pâle. » Glanures d’Hifioire naturelle , parEdwards,
page 7 4 ,planche Z43. Le lézard,décrit par Edwards,ayant été apporté
dans de l’efprit-de-vin, de l’Ifle de Nevis, dans les Indes occidentales,
il ne feroit pas furprenant que fa couleur eût été altérée, & de verte
fût devenue bleue ; j’ai vü fouvent la couleur de pluûeurs lézards con-
fervés dans de 1 efprit-de-vin, changer ainfi du vert au bleu,
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Ovipares, Tome I. P p