
ter dans mon voyage, tout me portait à croire qu’il
n aurait point attendu que je fusse arrivé à Nichaqui
l ’afferme au plus offrant : en ce ¿ o rn e n t, elle ne rapporte
pas plus de 4 50 tomans par année. Un bon ouvrier peut eu
Sa j ° urné? ’ à Peu Prè s la p e san t. valeur de 800 livres
« La seconde mine s’appelle Nemek-Zar ou la Salin e, une
demi-heure de marche la sépare de la première ; elles sont soumises
toutes les deux au même mode d’exp lo ita tio n , la qualité
seulement est différente ; celle de la seconde passe pour être
infiniment supérieure.
« La partie du chemin qui conduisait au b u t principal de notre
expéduion est tracée au travers de montagnes rocailleuses , ou
i r l t ê r / Î r 5 Cff°mPléteme,nt n u s ' d° " ‘ !» couleur foncée me
p ut etre celle affeciée par les roches porphyriques, mais que
cependant je crois être un calcaire fortement teinté, trè s-d u r * t
tres-compacte. Nulle part je n’ai aperçu de roches alternantes
appartenant à un autre système. Les parties les plus élevées
présentaient une apparence métallique, qui me fit supposer que
le fer pouvait bien ê tre le principe colorant. Mais je ne puis
onner ici que des aperçus approximatifs, ne sachant pas assez de
géologie pour déterminer parfaitement la nature du terrain p a r-
couru. F
a J r C e ,S! id 0DC-nU m il ie u d e c e P ay s a S e a in S' accidenté qu’on
aperçoit deux villages situés l’un au-dessus de l ’autre • le p re mier
assis sur la crête d ’une montagne, l’autre reposant dans un
joli vallon. Ces villages sont fortifiés de remparts crénelés et
garnis de bastions. Cent cinquante familles au plus y ont établi
eu r emeu re ; elles proviennent d’une émigration de Badakh-
c e, favorisée par l’un des derniers rois de Perse.
« En effet les habitants de cette contrée, située dans l’Asie
centrale e t célébré par les gisements de rubis e t autres pierres
precieuses passent à ju s te litre pour des hommes fort experts
a recherche et 1 exploitation des mines, et c’est là le motif
qui les a fait ch o is ir, de préférence aux minéralogistes européens,
dont on se défie e t dont on se défiera toujours dans
JU r ie n t. Il est probable que ces colons ont oublié leur langue
pour pour manifester ses intentions à mon égard.
Cette pensée me décida à dépouiller l’incognito que je
maternelle, car celle que nous leur avons entendu parler en lie
eux n’est autre que le persan corrompu , généralement en usage
dans le pays. ( La plus grande partie de la population du Ba-
dakhchâne est d’origine persane, e t ses dominateurs, les Uzbeks,
sont en très-faible minorité, la langue persane y est généralement
en usage, et ils n’ont pas pu en oublier une autre puisqu’ils n ’ont ja mais
parlé que celle-là; c’est ce dont j ’ai pu me convaincre quand je
voyageai dans les environs de cette co n tré e .— (Not6d& luut6W).
Quant à leurs connaissances, elles sont traditionnelles et doivent
consister en assez peu de chose sous le rapport de la théorie ;
mais il en est autrement en pratique, et ces hommes, occupés
d’une chose u n iq u e , ne manquent pas d’un certain tact et d’une
habileté réelle à découvrir les turquoises qu’ils sont chargés
d ’e x p lo ite r..
« Les turquoises sont par eux divisées en deux classes, selon
la manière dont on les a extraites. On les appelle sengui ou pierreuses
, quand on les rencontre incrustées dans la gangue et
qu’il faut les en re iire r à coups de pioche ou de marteau. Le
nom de khaki ou de terreuses est donné à celles qu’on obtient en
lavant le s sables provenant du creusage de certains puits au
milieu desquels se trouvent les turquoises , dégagées de toutes
autres substances hétérogènes. Les sengui sont d’un bleu plus
foncé; les khaki sont d’une dimension peu commune, mais moins
recherchées , parce qu’elles sont d’une couleur pâle e t mêlées
■ de taches blanches.
« S’il faut en croire les mineurs de Madène, on ne trouve de
turquoises nulle part ailleurs que dans le groupe assez peu considérable
de rochers dont nous venons de parler. Cependant, le
gouvernement persan ne veut point se charger de l’exploitation
et encore moins de faire exécuter des fouilles nouvelles : il se
contente de mettre ce travail en ferme, moyennant la modique
somme de 500 tomans par an n ée; aussi la plupart des belles
turquoises qu’on re tire aujourd’hui de celle localité ont-elles été
trouvées dans des excavations anciennes, ou d an sle s profondeurs
de vieux puits autrefois abandonnés. Il n’est pas ra re d en ren -