par ce gouvernemeiil en faveur des familles des m arins du
Navigateur el do n t une partie seulement avait été payée.
Ue ces trois objets de sa mission, le plus immédiatement
intéressant était celui qui se rap p o rtait aux missionnaires.
Ce fut le premier do n t il s’occupa.
Au moment oii la Bonite mouillait devant Macao, un
officier fut envoyé selon l’usage p o u r saluer le gouverneur
de la part du commandant et traiter du salut.
Mais ce même officier ne devait pas ren tre r à bord
avant d ’avoir vu M. L.egrégeois, procureur de la congrégation
des missions étrangères, et d ’avoir reçu de lui
des informations précises sur la position des missionnaires
français.
M is sio n n a ire s fran ça is à Mac ao.
Ces missionnaires appa rtiennent à deux congrégations
distinctes, poursuivant d ’ailleurs le même b u t, e t qui o nt
cbacune à Macao une m a iso n , espèce de quartier général
, d ’où ces soldats de la foi sont ensuite expédié s,
p o u r aller, au péril de leur vie, prêcber l ’Evangile dans
l’intérieur de la Cbine et de la Corée.
l.es missions étrangères y comptaient trois sujets distingués
: M. Legrégeois, investi de l’autorité de procureur
de la mission; M. Balentin, sous-procureur, et M. Cal-
lery, jeune prê tre de vingt-neuf ans, fort instruit, s’occupant
avec succès des sciences naturelles, plein d ’a rdeur
et d ’intelligence; tel en un mol (|ue doit être pour
réussir celui ([ui se voue à la carrière de l’apostolat dans
un pays comme la Cbine.
La congrégation des l.azaristes reconnaissait p o u r supérieur
local à Macao, M. Torrette, et p o u r S. supérieur,
M. Danicourt. Celui-ci exerçait en même temps
les fonctions de professeur de la tin ité , en faveur de
douze à quinze séminaristes cbinois. MM. Faivre et
Gnilley, ap p a rten an t aussi à la m issio n , étudiaient le
cbinois, pour se mettre en é tat d ’aller prêcber dans l ’intérieur.
La maison était complétée par un prêtre chinois,
nommé Chou.
La première visite de M. Vaillant, quand il descendit
à terre, le lendemain dé son arrivée, fut pour M. Legrégeois.
Il tenait .à le voir, avant de se présenter chez
le gouverneur, et voulait aussi le remercier de l’obligeant
empressement avec lequel M. Legrégeois lui avait
fait offrir, dès la veille, l’hospitalité de sa maison.
M. Legrégeois n ’était pas cbez lui q u an d le commandant
se présenta ; mais il ne ta rd a pas a re n tre r. Il venait
de faire les visites officielles que l’usage commande,
le jo u r où commence une nouvelle année. Son accueil
fut on ne peut plus cordial et empressé.
Il raconta à M. Vaillant comment il avait été contraint,
ainsi que tous les autres missionnaires, français, italiens
ou espagnols, d ’aban d o n n er Macao, p o u r avoir refusé,
conformément à leur rè g le , de reconnaître le droit de
patronage que s’arroge la cour de Lisbonne.
\ la suite de cet acte d ’intolérance, il s’élait rendu a