aitirer des navires. Mais, (|u à la libre admission de 1 o-
¡¡iiini dans ses États, l’empereur de la Cbine ajoute l’au-
torisatioii [)0 ur ses sujets de commercer bors de leur
pays, bientôt les joiK[ues cbinoises viendraient porter
ieurs tbés et prendre l ’opium à Sincapour. Quel intérêt
dès lors pourrait encore détermine r les navires e u ro -
})éens à braver les dangers de la mer de Cbine et les
bumilianles exigences de l’autorité cbinoise , p o u r aller
cbercber à Canton ce (pi'ils trouveraient avec avantage sans
sortir du d étroit de Malacca ? Il est à remarquer, du reste,
que tout le monde gagnerait à cette conc entra tion du
commerce dans le p o rt franc de Sincapour, même la
politique cbinoise, si préoccupée de l’inté rêt q u ’elle
croit avoir à éloigner les étrangers de son territoire. Sans
jjarler de l'influence civilisatrice que ne peut manquer
d'exercer le contact incessant des populations diverses
ainsi appelées à frayer ensemble.
P ir a te .s n ia la i.s .
Cependant la prospérité de Sincapour a un ennemi
q u ’on doit combattre sans relâcbe et qu’il sera peut-être
difficile d ’ané antir complètement. De 1828 à \ 8 3 5 , le
commerce de cette place au lieu de s’accroître graduellement
allait dépérissant tous les jours. On n ’y voyait plus
arriver ni les pros marcbands de la p resqu’île de Malacca,
ni les navires de Siam, ui même les jonques cbinoises.
La peu r des pirates malais était plus forte que l’amour
du gain. Peu s’en fallut q u ’un établissement placé d ’ailleurs
dans de si bonnes conditions de succès ne fût ruiné
dès son début.
Le commerce anglais fit alors appel à sou gouvernem
e n t, et ses plaintes ne restèrent pas sans résultat. Lfne
division composée d ’une corvette de vingt-bnit, de deux
petites corvettes de dix-buit, et d ’un bateau à vapeur,
vint stationner dans les détroits de Malacca et de Sincap
o u r; on y adjoignit deux cbaloupes canonnières de
quinze à vingt tonneaux armées chacune d ’une pièce de
c a n o n , et propres à p én é tre r dans toutes les passes et les
criques inaccessibles à de plus grands bâtiments.
Les p irates, vivement poursuivis, ne ta rd è ren t pas à
devenir beaucoup pins rares. Plusieurs, pris et détruits,
servirent d ’exemple à ceux qui avaient pu s’échapper, et
la navigation devint plus sûre dans le voisinage des
détroits.
Mais ce n ’est que p ar une surveillance constante et
p a r une juste sévérité q u ’on p o u rra contenir les forbans
malais. Ils reparaîtraient plus nombreux que jamais si on
se lassait un moment de leur faire la cbasse ; car la p ira terie
est dans le génie même de cette race avide et méchante
qu’on ne p eu t espérer de convenir.
M o u v em e n t c om m e r c ia l .
Les documents authentiques que M. Vaillant put se
procurer faisaient monter à 11 9 5 8 piasire.s la valeur